Monde : GOLFE
Bagdad joue l’apaisement avec le Koweït après une fusillade à la frontière


L’Irak a appelé hier le Koweït voisin à œuvrer ensemble pour contrôler les frontières et garantir leur sécurité au lendemain d’une fusillade dans laquelle a péri un garde-côtes koweïtien.
«Le gouvernement irakien estime que l’incident d’hier (lundi) confirme la nécessité de travailler conjointement avec le Koweït (...) pour contrôler les frontières et garantir la sécurité des deux pays», a déclaré le porte-parole du gouvernement irakien, Ali al- Dabbagh, dans un communiqué. «Il ne faut pas laisser de tels incidents malheureux affecter les bonnes relations» bilatérales, a-t-il ajouté, en annonçant l’ouverture d’une enquête sur cet accrochage, dont les circonstances demeurent floues, en entendant le témoignage de cinq Irakiens repêchés par la marine irakienne. Selon M. Dabbagh, un bateau privé irakien a été la cible de tirs des gardes-côtes koweïtiens. «Il a coulé, un garde-côte koweïtien a été tué et les forces koweïtiennes ont arrêté quatre marins irakiens.» Le ministère koweïtien de l’Intérieur a annoncé la mort d’un garde-côtes koweïtien et l’arrestation de plusieurs Irakiens. Cette fusillade a, selon lui, eu lieu lorsqu’un bateau irakien a refusé, alors qu’il entrait dans les eaux koweïtiennes, de s’arrêter comme le lui ordonnait les gardes-côtes. Vingt ans après la guerre du Golfe, déclenchée par l’invasion du Koweït par les troupes de l’ancien président irakien Saddam Hussein, de nombreux contentieux demeurent dont la question de la frontière commune, telle que tracée en 1993 par le Conseil de sécurité de l’ONU. Si l’Irak est prêt à reconnaître la frontière terrestre du Koweït, il estime que sa frontière maritime lui bloque l’accès au Golfe, vital pour son économie.

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