Actualités : LOUISA HANOUNE À ORAN :
«Ce qui se passe en Tunisie est un avertissement pour nous»


L’actualité qui prévaut dans le pays voisin, en l’occurrence la Tunisie, a presque monopolisé tout le discours de Louisa Hanoune, présidente du PT, durant son intervention hier à Oran, à la salle de cinéma Colisée.
Pour l’intervenante, «il faut tirer les leçons de la révolution populaire en Tunisie», considérant que ce qui se passe dans ce pays frère depuis plusieurs jours est un avertissement pour l’Algérie. Tout en citant les aspects extérieurs qui semblaient réussir à la Tunisie, en citant la privatisation et l’ouverture économique vers l’étranger, sans oublier la corruption à la plus haute échelle de l’Etat tunisien, «tout ceci a mené à l’appauvrissement de tout un peuple et a fini par imploser avec la révolution de ce même peuple». Hanoune insiste sur la différence «radicale entre les dernières émeutes qu’a connues l’Algérie, qui n’étaient qu’une colère issue d’une partie de la jeunesse en Algérie, qui n’était pas encadrée comme ce fut le cas en Tunisie et ce qui se passe depuis plusieurs jours dans ce pays. Ça n’a rien à voir ; eux ont mené une révolution populaire qui est en fait un processus révolutionnaire». Tout en saluant la bravoure et la révolution menée à terme par le peuple tunisien, la secrétaire générale du Parti des travailleurs a déploré le «ratage médiatique de l’ENTV, qui n’a pas traité ce vendredi le sujet avec plus de professionnalisme et de détails, car il fallait voir en cela le respect d’une volonté populaire». Revenant sur les émeutes qu’ont connues plusieurs wilayas en Algérie, l’intervenante pointera un doigt accusateur sur les spéculateurs, «les barons de l’import/import qui sont derrière cette provocation criminelle ». Tout en saluant les efforts du gouvernement pour calmer les contestations populaires quant à l’augmentation soudaine des prix du sucre et de l’huile, elle critique avec virulence la solution pour laquelle le gouvernement a opté. «La baisse des taxes ne sert en fait que les spéculateurs et huit mois, c’est une période trop longue qui mènera inéluctablement à une hémorragie de la trésorerie de l’Etat, environ 53 milliards de dinars ! Le gouvernement s’est retrouvé cerné et les mains liées ; dès lors, il a cédé face aux spéculateurs. Ces mesures prises ne feront qu’engraisser ces personnes et ainsi servir l’informel».
Amel B.

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