Actualités : SAÏD SADI À L’OUVERTURE DU CONSEIL NATIONAL DU PARTI
«Les grandes manœuvres commencent»


Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Sadi, commentant samedi, à l’ouverture de la session du conseil national du parti, ce que le pays vient de vivre comme agitation sociale et émeutes, a estimé que «les grandes manœuvres commencent». Pour lui, il est à craindre que les manipulations dérivent vers le chaos.
Sofiane Aït-Iflis - Alger (Le Soir) -Fort convaincu que le pouvoir, rongé par l’usure, ne peut plus faire face à la situation, le président du RCD pense qu’il faille d’ores et déjà structurer un mouvement transpartisan, le plus large qui soit afin de réussir la transition. A défaut, a-t-il dit, le chaos est à craindre. Saïd Sadi a affirmé que l’entreprise doit «associer l’ensemble des forces sociales et politiques autour d’une plate-forme minimale». Aux membres du conseil national, le président du RCD a expliqué que l’entreprise doit impérativement transcender les logiques partisanes. «C’est aux forces sociales et politiques rassemblées qu’il reviendra de définir les types d’initiatives à entreprendre et d’arrêter leur timing pour entrer dans la transition.» Saïd Sadi a révélé que, pour ce faire, il a déjà entrepris des contacts. Revenant sur les émeutes qui viennent de secouer le pays, le président du RCD a soutenu qu’il y a eu des provocations, des incitations à la casse et au pillage pour discréditer le mouvement de contestation sociale. «Nous avons des informations précises qu’à Bab- El-Oued, des casseurs ont été envoyés parmi les manifestants. Ces casseurs se sont retirés à l’arrivée des forces de sécurité. A Lavigerie, à Mohammadia, des gens sont venus à bord de véhicules neufs pour piller LG», a-il souligné. Saïd Sadi a par ailleurs soutenu que «les réseaux dormants du DRS ont été restructurés et se trouvent dotés de cartes numérisées comme celle des commis de l’Etat». Comparant la situation vécue en Algérie et celle qui prévaut toujours en Tunisie, le premier responsable du RCD a considéré que «le changement en Algérie sera plus troublant». Il a dit l’espérer pas sanglant. Pour Saïd Sadi, la tribalisation du pouvoir, l’une des grandes erreurs de Bouteflika, a fragilisé l’Etat. «Les fractures souterraines bougent au niveau de la société», a-t-il déclaré comme pour attester de l’inéluctabilité d’autres soulèvements populaires. Le président du RCD a affirmé, en outre, que l’année 2010 a connu 9 700 mouvements sociaux, c'est-à-dire des actions en dehors de la légalité. Saïd Sadi a par ailleurs appelé à la levée de l’état d’urgence qui, a-t-il dit, est maintenu non pas contre le terrorisme mais contre le citoyen.
S. A. I.

Ce qui a fait la réussite de la révolte tunisienne
Le président du RCD a expliqué que «si la révolte tunisienne a tenu plus longtemps, c’est parce qu’elle a été encadrée par plusieurs structures». Selon Saïd Sadi, même à l’ombre de l’Etat policier, la Tunisie a connu des avancées économiques qui ont fait que les couches moyennes se soient élargies et c’est logiquement que la revendication politique a suivi, contrairement à l’Algérie.
S. A. I.

Maintenue, la marche est décalée pour samedi
Le conseil national du RCD a entériné, hier, la décision du secrétariat national du parti de maintenir la marche à Alger, en dépit de sa non-autorisation par la Wilaya d’Alger. Seulement, pour mieux la préparer et l’encadrer, le conseil national a jugé nécessaire de la décaler pour le samedi 22 janvier. L’horaire et l’itinéraire de la marche ont été maintenus inchangés, à savoir de la place du 1er-Mai vers l’APN, à partir de 11 heures.
S. A. I.

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