Actualités : SELON L’APRUE
L’efficacité énergétique n’est pas pour demain


Les conditions pour le développement de l’efficacité énergétique, l’utilisation d’équipements non énergivores, ne sont pas toutes réunies, d’autant que l’infrastructure de contrôle fait défaut et que le marché manque de maturité.
Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Certes, le dispositif législatif et réglementaire, notamment en matière d’étiquetage énergétique, existe selon Djamel Eddine Bouzera, chef de projet à l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (APRUE), intervenant hier lors d’une journée technique. Par le biais de ce dispositif, l’étiquetage énergétique est obligatoire sur les appareils électroménagers vendus, selon une catégorisation, l’information nécessaire des consommateurs sur les performances énergétiques (consommation et impacts) de ces équipements, ainsi que la prise de sanctions. Soit la possibilité de taxer les équipements neufs non performants, voire d’interdire à terme leur vente. Et d’autant que selon des tests, près de la moitié des appareils vendus en Algérie, notamment les réfrigérateurs et les climatiseurs, ne sont pas performants. Voire très énergivores (très consommateurs d’électricité), au-delà de l’impact sur l’environnement en termes d’émission de gaz à effet de serre et sur la facturation de la consommation énergétique domestique. De même, l’implication des fabricants et distributeurs dans la promotion de l’efficacité énergétique est relativement bonne, dans la mesure où le marché est ouvert, des incitations financières et des avantages économiques leur sont concédés et que des appareils davantage performants sont graduellement commercialisés. Toutefois, le problème est lié à l’absence de maturité du marché, les utilisateurs restant peu sensibilisés, mal ou pas informés. Mais aussi à l’absence d’une infrastructure de contrôle, un centre dédié à l’efficacité énergétique, selon le directeur général de l’APRUE, Mohamed Salah Bouzeriba, persuadé que le contrôle constitue «le maillon faible» de ce processus. Voire, l’Algérie patine sur le chemin de la performance énergétique, selon Benoît Lebot, conseiller technique sur le changement technique, pour le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Selon ce conseiller qui a présenté un tour d’horizon international, le Pnud est disposé à accompagner l’Algérie, comme pour la Tunisie, en ce domaine. Néanmoins, les conditions économiques ne sont pas toutes réunies, dans la mesure où le système de subvention de l’énergie, les efforts en matière de promotion de l’efficacité et de la maîtrise de l’énergie, la transformation du marché vers davantage de performance, doivent être accentués.
C. B.

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