Intervenant hier sur les ondes de la Radio Chaîne III, Mourad Mosteghanemi a affirmé que même si la modernisation des douanes algériennes est en bonne voie, beaucoup reste à faire pour assurer la sécurité des marchandises qui entrent ou sortent du pays.
Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - «Depuis quelque temps, un effort considérable a été accompli. Un véritable chantier a été ouvert et pour lequel tous les douaniers se sont engagés», a affirmé Mourad Mosteghanemi, précisant que de nouvelles mesures ont déjà été introduites alors que d’autres sont en cours de validation en attente de l’aval des autorités concernées. «La refonte du code des douanes a été envoyée au ministère des Finances.» Ledit responsable a expliqué que les aspects économique et sécuritaire ont pris le dessus dans la révision du code des douanes. «Le nouveau tarif douanier à douze chiffres sera applicable à partir de 2011. Avec 10 chiffres, les données restent approximatives. A douze numéros, les informations sont exactes et fiables. Cela nous permet de mieux connaître la nature des marchandises qui entrent, et de ce qui se trouve dans les conteneurs.» La gestion administrative et son organisation ont également été revues. «Il s’agit d’un nouveau fonctionnement des services douaniers. Désormais, un contrat de performance lie nos responsables à leurs institutions. C’est une sorte de cahier des charges. C’est une nouvelle approche de la gestion », a indiqué le directeur de la formation à la direction générale des douanes. «Nous sommes sur une multitude de tâches, sur un nouvel organigramme central et régional et une inspection générale étoffée.» Répondant à une question sur la lenteur dans les opérations de dédouanement des conteneurs, l’intervenant a déclaré que 450 000 conteneurs passent annuellement par le port d’Alger. «Plusieurs mesures ont été prises pour alléger cette charge. Nous ciblons, en particulier, la marchandise à problèmes. Actuellement, nous dédouanons dans des délais acceptables.» M. Mosteghanemi a ajouté qu’entre six ou cinq scanners sont opérationnels au niveau des ports et des aéroports les plus importants du pays. «Etre sûr de ce que nous exportons et ce de que nous importons est une mission difficile et beaucoup reste à faire», a-t-il dit. Chaque année, entre 3 500 et 3 800 douaniers sont formés. Ils sont recyclés et perfectionnés pour répondre aux «nouvelles exigences» du métier. Tous les douaniers sont concernés (anciens et nouveaux). Cela représente 15% à 20% de l’effectif. A la fin de 2011, nous serons d’ailleurs 20 000 douaniers», a-til expliqué. Les douanes recrutent depuis quelque temps, a souligné Mourad Mosteghanemi et «nous embauchons 1 600 douaniers par an, alors qu’il y a quelques années, l’on se contentait de 600.»
I. B.

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