L’Algérie vient d’importer environ 1,4 million de tonnes de blé à partir des marchés français, mexicain et canadien. Une démarche «ordinaire», réplique le ministre de l’Agriculture à ceux qui parlent d'importation massive.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - «Si on regarde les statistiques, on se rend compte que l’achat n’a rien de massif mais c’est un achat régulier. En Europe, les Etats font la même chose. Ils constituent des stocks d’intervention et nous faisons la même chose en constituant nos stocks à partir de notre production mais également de l’importation. C’est une démarche qui n’a rien d’extraordinaire. » Rachid Benaïssa s’exprimait au Forum d’ El Moudjahid, l’occasion pour lui de réaffirmer que la régulation du marché était une option sur laquelle le gouvernement ne comptait pas revenir. «La régulation existe dans tous les pays. On a longtemps pensé que le marché allait trouver les bons mécanismes pour être régulé mais l’histoire a montré qu’on n’était pas à l’abri des crises et que le marché ne pouvait se réguler de la sorte», dit-il estimant que cela n’était pas en contradiction avec les dernières mesures annoncées par le gouvernement. Interpellé au sujet de la crise du lait, le ministre de l’Agriculture, qui préfère le terme «dysfonctionnement», affirme que tout était rentré dans l’ordre dans la filière et que la pénurie de lait enregistrée pendant de longues semaines est due au fait que les transformateurs privés ont arrêtés leurs importations de poudre de lait après les augmentations sur les marchés mondiaux sans pour autant en informer son département. Seule solution à long terme envisageable par Benaïssa, l’adhésion des transformateurs dans le dispositif visant à faire de l’intégration de lait cru.
N. I.

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