Les lycéens de Tizi-Ouzou ville ne veulent pas rester en marge du mouvement de contestation lancé, il y a quelques jours, dans la capitale avant de gagner plusieurs autres localités de l’Algérie profonde, comme c’était le cas la semaine dernière à Tizi-Gheniff, au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou.
«C’est un mouvement qu’on a improvisé en dernière minute», affirme un lycéen parmi ceux ayant fait le tour de la ville pour convaincre, sans trop de mal, leurs camarades des autres établissements du secondaire de Tizi-Ouzou de prendre part à la manifestation. Ils étaient finalement plusieurs centaines à se retrouver dans le centre-ville pour crier haut des slogans hostiles au ministre de l’Education et dénoncer la surcharge des programmes à laquelle ils sont soumis de la part de leurs enseignants qui, assurent-ils, ne savent pas, eux non plus, comment s’y prendre pour boucler le programme. «Cette marche est un avertissement», déclare un autre lycéen sous le regard médusé d’un policier par tant d’énergie de la part de ce jeune qui haranguait la foule. «On n’est pas là pour casser ou faire du grabuge. On veut juste que le ministre nous entende. Nous sortirons jusqu’à ce qu’ils nous écoutent», répond-il à la question de savoir si ce mouvement enclenché en milieu de matinée est parti pour durer. Les lycéens protestataires ont décidé de transmettre leurs doléances à la Direction de l’éducation et assurent que, dans le cas où ils ne reçoivent pas de réponse positive, ils endurciront leur mouvement la semaine prochaine.
A. M.

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