Actualités : ÉTUDIANTS DE L’USTO
Les actions de protestation se multiplient


Depuis le début de l’année universitaire, des actions de protestation (sit-in, arrêt de cours, blocage des accès de l’enceinte universitaire) se sont multipliées sur le campus de l’USTO, pour s’élever contre les conditions d’enseignement, le volet social et l’application du système LMD.
La dernière action en date s’est déroulée hier matin avec, une fois de plus, le blocage de l’accès à l’Ecole d’architecture, et ce, durant toute la matinée. Il s’agit d’une action initiée par l’organisation UGEL avec l’appui de près d’une cinquantaine d’étudiants inscrits dans le système LMD de l’Ecole d’architecture. Une fois de plus, c’est le système LMD qui est remis en cause alors que, lors de son introduction dans l’université algérienne, il avait obtenu le soutien de ces mêmes organisations estudiantines. Aujourd’hui, il semble qu’il y ait un revers qui, à l’époque, n’avait pas été pressenti par les étudiants. En effet, l’UGEL entend dénoncer les conditions d’accès au master qui a été limité lorsque dans d’autres spécialités, il n’a pas été carrément bloqué. Pour ce qui est des étudiants en architecture, le LMD se confirme comme étant une voie de garage sans plus, nous ont confié des étudiants qui estiment même avoir été trompés. Une licence en architecture, cela n’ouvre rien en matière d’emploi. Plus grave encore, elle ne répond à aucune norme ou nomenclature dans le monde universitaire ou professionnel. Les étudiants, qui espéraient poursuivre leur formation universitaire en s’inscrivant au master, désenchantent. En fin de matinée, une délégation d’étudiants devait être reçue par l’administration de l’Université. Par ailleurs, il y a quelques jours, une autre action de protestation a touché les étudiants de l’Ecole préparatoire en sciences économique et technique avec le même procédé, à savoir le blocage des cours. Les étudiants voulaient que leur situation soit clarifiée notamment par des points relatifs aux critères de sélection, d’orientation, l’introduction ou non du LMD, la possibilité au terme de deux années de s’inscrire au master pour les recalés du concours d’entrée dans les grandes écoles, etc. Ainsi, le malaise qui traverse la société algérienne n’épargne pas le monde universitaire avec des étudiants de plus en plus inquiets, quant à leur avenir et qui prennent d’autant conscience de l’approximation et des ratés de la politique nationale de l’enseignement universitaire.
Fayçal Moulay

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