Culture : TLEMCEN, CAPITALE DE LA CULTURE ISLAMIQUE
Entre indifférence et non-événement


Si les préparatifs pour cette manifestation vont bon train et suscitent parfois la curiosité des Tlemceniens, l’événement en lui-même ne fait l’objet d’aucun commentaire.
Logiquement, les Tlemceniens devraient s’enorgueillir de ce rendez-vous universel. Mais on a l’impression que ce n’est pas le cas. Il est vrai que beaucoup de choses ont été réalisées sur le plan infrastructures, tout le Grand Tlemcen est en chantier et pour la première fois l’ensemble des médinas font l’objet d’une restauration à grande échelle, R’hiba, El-Medress ainsi que l’esplanade de Mansourah. Cependant, il y a quelque chose qui semble avoir heurté l’ego des citoyens et de la société civile. Dès le début, les responsables chargés des préparatifs ont ignoré une chose essentielle : cette manifestation concerne en premier lieu la population de Tlemcen, il y a là un grand déficit en matière de communication. Le simple citoyen n’a pas la moindre idée sur ce qui va se passer en 2011. Sur le plan de l’information, ni la cellule de communication ni l’ensemble de la presse locale n’ont été associés à une quelconque réflexion pour enrichir les débats. Et puis là où le bât blesse, c’est le fait d’avoir ignoré des personnalités qui ont consacré la majeure partie de leur vie à défendre et enrichir le patrimoine culturel de Tlemcen. A l’exemple d’Omar Dib qui fait vibrer les ondes de la radio locale chaque matin en vous proposant un voyage dans le temps et dans les profondeurs de l’histoire de la Grenade d’Afrique ou encore Djamel- Eddine Boukli, ce grand penseur de la pensée islamique. Le fait d’avoir organisé une conférence de presse internationale à Alger rappelle étrangement la cérémonie de remise du prix Mohammed- Dib qui a été délocalisée.
M. Zenasni

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable