Terribles sont les moments vécus, ce jeudi en fin d’après-midi, par les deux enfants, âgés de 10 et 4 ans, du gendarme Ouallel Nacer.
«Papa ! Papa !» crièrent les pauvres malheureux lorsqu’ils ont vu leur père étalé sur la chaussée dans une mare de sang. Ils ont vu leur père, âgé d’une quarantaine d’années, mourir devant eux, atteint de plusieurs balles tirées avec un fusil d’assaut, de type kalachnikov, par deux terroristes d’Aqmi. Ce drame a eu lieu dans la ville de Baghlia, à l’est de la wilaya de Boumerdès. Selon nos informations, la victime, qui travaillait dans la ville de Réghaïa, était en permission. Le défunt promenait ses deux enfants en ville ; en descendant d’une voiture, il a été abordé par les deux assaillants qui ont froidement tiré sur lui avant de s’enfuir vers la zone marécageuse de oued Sebaou. Cet attentat met la ville en émoi. «L’exécution de ce crime laisse plus d’un perplexe », dira un habitant de la ville de Baghlia. Cet attentat met à nu, aux dires d’autres citoyens de l’agglomération, la faiblesse du système de sécurité déployé autour de la localité. «Les terroristes affiliés à la katibat El Ansar kidnappent des hommes riches et exécutent des attentats meurtriers régulièrement à Baghlia. L’on se demande où est la sécurité ?», assène, non sans colère, un citoyen de la localité que nous avons joint par téléphone. Et pour cause, l’attentat de ce jeudi, qui s’apparente à une exécution publique en vue de réintroduire la peur dans cette riche plaine de la Basse- Kabylie, soulève des questionnements chez les citoyens, légitimant ainsi leur inquiétude : les terroristes se promènent-ils librement à Baghlia, déambulant à l’affût d’un crime à commettre ?
Abachi L.

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