Actualités : MALGRÉ LES TENTATIVES D’INTIMIDATION ET L’INTERDICTION
Les membres de la CNCD d’Oran plus que jamais déterminés


Hier encore, les animateurs de la CNCD d’Oran, issus de divers horizons, s’attelaient aux derniers préparatifs de ce rendez-vous du 12 février au niveau de la place du 1er Novembre (ex-place d’Armes) qu’ils réaffirment pacifique.
La mobilisation s’est accentuée surtout depuis le refus de la Wilaya de réceptionner la demande d’autorisation de ce rassemblement. Un travail de fourmi est effectué au sein de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie d’Oran. Chacun, selon ses capacités et son champ d’action, contribue depuis plusieurs jours à la préparation de ce rassemblement. Les «facebookeurs» ont un rôle prépondérant, en créant une adresse à cet effet pour faire circuler l’infomation. Depuis l’annonce d’un rassemblement à la même date que la marche d’Alger, la rue oranaise vit sous tension, entre les rumeurs de casse, poussant les citoyens à s’approvisionner en denrées alimentaires, et les tentatives d’intimidation qui se sont traduites par l’arrestation, jeudi matin, de deux jeunes étudiants membres de la CNCD d’Oran. Ils furent appréhendés à l’Université d’Oran (IGMO) par des agents de sécurité de cette institution. Il leur est reproché d’avoir distribué des appels au rassemblement prévu aujourd’hui à 11h à la place du 1er Novembre. Les deux jeunes ont été «relâchés», mais leurs affiches ont été saisies. Dans l’après-midi de jeudi, cinq autres membres de la CNCD d’Oran ont été embarqués par la police qui les a conduits au poste de police (16e) pour les même motifs. Sitôt informés, des membres de la Coordination d’Oran, qui s’attendaient à de telles intimidations, se sont rendus au commissariat, déterminés à ne pas en ressortir sans leurs camarades. Il en fut ainsi, puisque les cinq personnes arrêtées, dont une jeune étudiante, ont été relâchées. Les signes d’un ras-le-bol général de la population sont visibles à Oran où se multiplient ces derniers jours les mouvements de contestation, comme la mise à sac mercredi des services de l’état civil d’Oran, le rassemblement de demandeurs de logements sociaux depuis une semaine devant le siège de la Wilaya, la grève des paramédicaux, qui ont été sanctionnés au deuxième jour du débrayage, ou encore les étudiants qui protestaient contre un décret portant sur la classification des diplômes universitaires et qui favorise le système LMD. Des tensions, dont les autorités locales s’en seraient volontiers bien passées à la veille d’un rassemblement qui retient toute l’attention de la cellule de sécurité mise en place depuis peu pour empêcher sa tenue. Pour leur part, les membres de la CNCD d’Oran, qui ne cessent d’enregistrer des adhésions massives, sont déterminés à mener leur action pacifiquement, et ce, même s’ils s’attendent à être réprimés, tous réunis autour du slogan principal «Rendez-nous notre pays».
Amel B.

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