Le café littéraire de Béjaïa salue la création de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNDC) et adhère à son appel à la marche populaire et pacifique du 12 février à Alger.
Cette initiative prise par une coalition de partis démocrates, de syndicats et associations autonomes, d’intellectuels et de personnalités politiques, suscite un immense espoir dans la mesure où elle offre une perspective de lutte aux Algériennes et aux Algériens pour la reconquête de leur liberté. Depuis un demi-siècle, le pouvoir a instauré un régime autocratique et rétrograde, privant le peuple de ses droits politiques, économiques, sociaux et culturels. Les richesses nationales sont spoliées et dilapidées, les libertés publiques étouffées, les protestations pacifiques réprimées et la dignité humaine foulée aux pieds. A l’islamisation forcenée de la société s’ajoute une déculturation accablante de la population dans l’objectif machiavélique de soumettre les esprits aux caprices du dictateur suprême. Cette situation doit cesser. Tous les défenseurs des libertés, hommes et femmes, sont plus que jamais interpellés, pour se mobiliser, quotidiennement et unitairement, afin d’enclencher un mouvement irréversible pour le changement tant attendu par notre peuple. Le café littéraire de Béjaïa considère que les forces de progrès doivent garder l’initiative de la mobilisation pour traduire avec justesse les aspirations profondes de la population. Notre droit à vivre dans une société libre, laïque, prospère, où les femmes et les hommes sont totalement égaux, nous le proclamons haut et fort. C’est pourquoi, tout en saluant l’initiative prise par la CNDC, notre collectif décide de prendre part à la marche du 12 février et lance un appel aux artistes, intellectuels et autres animateurs associatifs à se rendre massivement à Alger pour hâter l’avènement de la démocratie dans notre pays.
Le café littéraire de Béjaïa Le 9 février 2011

Nombre de lectures :

Format imprimable