Le Soir d’Algérie : Cela fait deux ans que vous êtes à la tête de la FAJ. Comment jugezvous la famille du judo national ?
Ali Bendjemaâ : Le judo a gardé son authenticité, car il est basé essentiellement sur l'éducation. Nombreux sont ceux qui ont tendance à oublier que le judo est un sport qui privilégie l'amitié. On peut dire qu'il y a une grande prise de conscience et les gens travaillent d'arrachepied pour hisser la discipline encore plus haut, même si on est encore loin du haut niveau. Aussi, on remarque ces derniers temps, que toutes les régions du pays travaillent et arrivent à donner de grands athlètes aux différentes sélections nationales. On peut dire aujourd'hui que les équipes nationales des cadets, juniors, seniors ainsi que celles des filles sont sur la bonne voie. Cela fait deux années que nous sommes à la tête de la FAJ, et le programme tracé est en train de se réaliser. Auparavant, la région centre était la plus développée. Maintenant, les autres régions du pays sont en train de faire du bon travail en étant plus impliquées qu’elles ne l'étaient jusque-là. Des clubs de Relizane, Oran, Bel-Abbès, Constantine, Annaba etc. nous donnent de notables satisfactions. Le Sud algérien va participer à des compétitions nationales, et cela ne peut que nous réjouir. Le travail fourni par les clubs est le secret de la réussite.
Quels sont vos rapports avec la Fédération internationale de judo ?
Nos rapports sont excellents. Il y a un respect mutuel. Les conventions existantes ne peuvent que raffermir nos relations pour un meilleur partenariat. La FIJ est disposée à nous apporter son aide pour la participation à des stages sur le plan international.
Et avec le MJS ?
On n'a aucun problème avec la tutelle. Mieux, le MJS se met toujours à notre écoute. Il a toujours favorablement répondu à nos sollicitations.
La FAJ dispose d'un dojo au niveau de Bouzaréah. Qu'en est-il de l'apport de cette structure au développement du judo national ?
Le dojo de Bouzaréah est très important pour la concrétisation de nos objectifs. Toutefois, chaque fois que le niveau s'élève, l'organisation doit aussi s'élever. Pour cela, on va tout faire pour avoir des dojos régionaux. On doit pour cela bien les gérer. Ainsi, on pourra contribuer efficacement à élever le niveau encore plus. On aimerait bien avoir un centre complet de préparation où nos sélections nationales peuvent travailler sur place avec tous les moyens à portée de main. Ce qui nous permettra de bien suivre les athlètes et de mieux travailler. On reste très optimistes quant à voir le judo algérien connaître une meilleure représentativité sur les plans africain, arabe et international.
Propos recueillis par M. M.

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