Un plan de promotion de l’artisanat s’achève et le ministère en charge du secteur est en phase d’élaborer un autre, pour la période 2011-2020. Hier, Smaïl Mimoune, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, a justement réuni les représentants des chambres d’artisanat dans un colloque pour débattre de la plateforme d’un «plan stratégique» qui déterminera la politique à suivre. Dans son allocution d’ouverture, il a surtout mis en avant le nombre d’emplois créés près de 400 000, en application du plan précédent.
Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - Il convient cependant de revenir sur les recommandations émanant des assises nationales sur l’artisanat, puisque les interventions des participants, portant, précise-t-on, l’évaluation des actions menées en application du plan qui s’achève, se sont faites à huis clos. Les intervenants ont évoqué les résultats des actions en matière de mobilité des artisans, la situation des systèmes de production locaux (SPL), les dossiers de réinsertion des prisonniers, la carte d’artisan… Bref, et ils ont débattu la plateforme du nouveau plan national d’artisanat. Le ministère du Tourisme et de l’Artisanat entend, en tout cas, associer les gens du terrain à l’élaboration de ce plan «stratégique». Une plateforme rédigée sur la base des recommandations émanant de ces assises nationales, où il a été fixé un certain nombre d’objectifs, dont l’amélioration de la qualité de formation professionnelle et favoriser l’émergence d’associations professionnelles représentatives. Et à Smaïl Mimoune de souligner les actions menées dans le cadre du plan précédent, à savoir la simplification des textes réglementaires, la révision des conditions d’accès aux facilités accordées par l’Etat pour le développement de l’artisanat et le renforcement du rôle des structures de soutien comme les maisons d’artisanat, le soutien aux artisans dans le cadre du financement par le Fonds national de promotion des activités artisanales, l’amélioration du système d’information et des méthodes de gestion et la fructification des opportunités de partenariat avec les étrangers comme pour bénéficier des expériences réussies. Le ministre a, ainsi, insisté sur l’accompagnement des initiateurs de projets. «Le secteur dispose de 45 formateurs agréés par le Bureau international du travail a généré 390 000 emplois et accompagné 11 000 porteurs de projets. De même, 23 000 artisans, soit 60% des artisans inscrits, ont bénéficié de locaux professionnels distribués dans le cadre du programme du président», a-t-il précisé. Il a ajouté dans le même contexte que cette dynamique se consolidera en vertu du programme quinquennal 2010-2014 par la création de pôles d’excellence. En l’occurrence, indiquera-t-il, la céramique, la bijouterie et la joaillerie. Et dans le domaine de la formation, son ministère s’attelle à mettre au point une plateforme de formation à distance. Une expérimentation visant à rapprocher la formation des artisans pour qu’ils se mettent au diapason des évolutions technologiques.
L. H.

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