Actualités : SOMIK : LA CONTESTATION S’ÉTEND AUX TRAVAILLEURS DES CHANTIERS
Les travaux de maintenance au niveau de la plateforme pétrochimique suspendus


La contestation au sein de la Somik s’est élargie, hier, aux travailleurs des chantiers de réalisation, confiés à l’ENIP, GL1K et KBR (USA). Les travaux de maintenance au sein des unités des deux complexes et du mégatrain ont été suspendus jusqu'à satisfaction des revendications des travailleurs.
Les calorifugeurs, les manœuvriers et les échafaudeurs ont suivi le mot d’ordre de leurs collègues de l’administration visant à paralyser les activités de la plus importante entreprise de maintenance. Même les travailleurs licenciés y ont pris part. Regroupés devant le poste d’accès de l’entreprise, près de 600 travailleurs ont demandé le départ de quatre responsables de la société, à savoir le président-directeur général, le directeur de administration et des finances, le directeur des travaux d’engineering et de prospection et le directeur opérationnel. Le premier cité a, lors d’une tentative de dialogue avec les grévistes, été chassé par ces derniers, évitant leur foudre en étant évacué de justesse à bord d’un véhicule Marutti. Un chef de département a été, selon des sources concordantes, sorti de son bureau. D’autres collaborateurs de responsables ont dû, de crainte de se faire lyncher, quitter leurs bureaux et s’enfuir, via l’EGZIK. Des mesures d’apaisement ont été décidés à l’issue de la réunion qui s’est tenue mardi. Parmi ces mesures, il y a la reconduction de la convention des travaux liant Sonatrach à la Somik, pour une durée de 3 années, avec, à la clé, la sauvegarde de 500 postes d’emploi et la révision des tarifs de prestations. Concernant les arriérés de salaire, les 28% seront versés le 5 mars, date de paiement du personnel, alors que la PRI et la PRC le seront en avril. Pour l’étude des recours des contrats à durée indéterminée, une commission mixte composée de personnel administratif et de syndicalistes a été installée. Sa mission est de sauver les emplois, selon les critères d’équité et de transparence. «Ce n’est pas seulement une question de salaire, c’est davantage pour la dignité et l’essor de l’entreprise, à laquelle on a tout donné, que nous nous sommes soulevés. A l’époque de l’ancien président-directeur général, la société remportait des marchés aisément et de manière réglementaire. De même, du temps du défunt Djemaâi, la Somik était en force au Sud. «Ce temps est révolu», diront en chœur, un groupe de travailleurs.
Zaid Zoheir

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