Sports : MÉMENTO
Plébiscite et priorités


L’Algérie tient son poste au sein de la puissante Fédération internationale de football (Fifa). Depuis hier, le président de la FAF, de l’Unaf et vice-président de l’Uafa, Mohamed Raouraoua, est membre à part entière du comité exécutif de l’instance mondiale.
Il siègera à partir de mars prochain aux côtés des 23 autres membres du comité exécutif qui se réunit réglementairement deux fois par an, au moins. Pour les quatre prochaines années, l’Algérien aura à assumer d’importantes responsabilités au sein de l’exécutif de la Fifa. Cette élection qui fait, malgré tout ce que peuvent dire les détracteurs locaux et internationaux du président de la FAF, la fierté de l’Algérie. C’est la première fois que notre pays intègre l’institution du football planétaire. Des membres de commissions, plus ou moins importantes au sein de la Fifa, l’Algérie en a vu défiler, dont Mohamed Raouraoua qui a intégré la Task-Force dès 2006. C’est à partir de là que le premier responsable du football national a compris le «système». Son activisme lui a permis de s’ouvrir de nouveaux horizons. Il partira à la conquête des postes de responsabilité aux niveaux régional, continental et bien entendu international. Sa connaissance du terrain, sa maîtrise des manœuvres et la présence de relais à différents niveaux feront de lui un dirigeant écouté, respecté et, bien plus, redouté. Sa consécration, hier à Khartoum, capitale d’un pays- rampe de lancement pour le football algérien, est une suite logique, le couronnement d’une carrière pleine. Sauf que cette nouvelle responsabilité devrait pousser l’homme sexagénaire (il aura bientôt 65 ans) à sacrifier certaines de ses lourdes missions et responsabilités au sein des structures auxquelles il appartient. Raouraoua, usé par de telles charges, ne manquera pas d’annoncer, à son arrivée à Khartoum, où se tient le CHAN-2011, que le 23 février à midi, il devrait prendre une importante décision concernant son avenir. Hier, à la date convenue, il n’avait pas encore digéré son élection, et les sollicitations des médias et des partenaires de campagne pour savoir quelle était sa décision sont restées sans réponse. Raouraoua a dû certainement recevoir des félicitations de toutes parts. Des assurances aussi quant aux moyens que l’Etat va mettre dans le développement du football national. Raouraoua a certainement réfléchi aux conséquences d’un éventuel retrait de la présidence de la FAF. Il sait pertinemment que son nouveau statut de membre du CE de la Fifa l’occupera à plein temps. Un problème que celui qui était derrière la promulgation de la disposition ayant permis aux binationaux d’opter pour la sélection de leur choix devrait résoudre vite. Comme il doit de se pencher plus sérieusement sur des dossiers qu’il a eu du mal à conclure depuis quelques années, à cause de ses multiples occupations, à l’instar du projet Goal Algérie bloqué depuis 2005 ou encore la mise effective sur les rails du professionnalisme. Deux missions que le nouveau membre de l’exécutif de la Fifa devrait inscrire comme la priorité des priorités. Avant même de songer à sa succession à la FAF.
B. M.

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