Le groupement japonais Cojaal, en charge du lot Est de l’autoroute Est-Ouest, doit respecter ses engagements, selon le ministre des Travaux publics qui dément tout litige financier entre cet opérateur et l’Agence nationale des autoroutes (ANA).
Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Jeudi dernier, en marge d’une réunion sectorielle, Amar Ghoul a affirmé qu’il n’y avait aucun problème de paiement de factures entre le groupement japonais Cojaal, en charge de la réalisation du lot Est de l’autoroute Est-Ouest, et l’Agence nationale des autoroutes (ANA), maître d’ouvrage. Selon le ministre des Travaux publics, les réclamations médiatisées de Cojaal n’ont aucun fondement. «Toute facture déposée, contrôlée et visée, est payée par l’ANA» dira M. Ghoul. Néanmoins, le ministre a précisé que «les factures sont payées au prorata de l’avancement du projet» et que «l’ANA est comptable de chaque dinar». Or, ce groupement a bénéficié, d’«énormes facilités» de la partie algérienne. «L’Algérie a donné toutes les garanties de sérieux et de bonne intention », dira M. Ghoul, ajoutant que cet opérateur a reçu auparavant «des avances forfaitaires de 80 milliards de dinars dont il n’a pas encore remboursé 45 milliards de dinars». Pour autant, «nous avons été compréhensifs, en permettant le prolongement des délais contractuels, au regard des difficultés géologiques du terrain», concède M. Ghoul. Cependant, l’ANA a constaté, relève le ministre de tutelle, que «les moyens, humains et matériels, mis en œuvre (par Cojaal) ne sont pas conformes aux engagements pris». En ce sens, le maître d’ouvrage a adressé à Cojaal «une dernière mise en demeure, un avertissement, pour respecter ses engagements. Sinon, c’est la résiliation du contrat», affirme M. Ghoul. En précisant qu’il reste 125 km à réaliser et qui doivent être livrables d’ici le mois de juin, et que les normes et prix convenus doivent être respectés. Se disant soucieux de défendre l’intérêt national, Amar Ghoul invite le groupement à respecter ses engagements contractuels, l’échéancier convenu et «à faire l’effort nécessaire». Néanmoins, il n’est pas question de leurres, selon le ministre des TP qui précise que «l’ANA traite avec le groupement japonais» et «n’a pas à assumer ses problèmes internes ou toute autre considération extra algérienne».
C. B.

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