Actualités : KARIM TABBOU AU MEETING DU FFS :
«Le changement ne viendra pas des salons»


Le FFS a tenu hier son meeting dans une salle Atlas qui s’est avérée exiguë. Son secrétaire général a tenu à recadrer le débat : le changement ne viendra, dit-il, certainement pas des «réunions de salon».
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Les militants du FFS ont dû patienter plus d’une heure avant de voir Karim Tabbou prendre la parole pour dire que son parti intervenait pour «donner du sens» et qu’il refusait d’aller «sur le terrain de la violence, là où le pouvoir excelle» lui préférant «l’éthique» là où d’autres «se suffisent de l’agitation ». La salle archicomble, chauffée à blanc, répondait au discours de Tabbou par des slogans chers au FFS. Les «pouvoir assassin» succédaient aux «FFS, yella yella» pendant que le numéro deux du parti exposait sa vision de ce que serait un changement pacifique de régime en Algérie. Face à une salle acquise, il dira que «les choses bougent autour de nous et même chez nous. Si en haut, dans le pouvoir, les choses paraissent encore figées, en bas dans la société, les sentiments s’entremêlent entre bonnes volontés et incertitudes» au moment, poursuit-il, où certains «croient qu’il suffit d’une chiquenaude pour faire tomber les murs de la citadelle et cueillir le pouvoir, ses milliards, ses milices, son armée et ses services de sécurité ». Le mal est profond, dit-il, car «nous n’avons peut-être jamais au long de notre histoire connu une telle dislocation du lien de proximité, du lien social en général. Nous considérons comme prioritaire la reconstruction du lien entre les Algériens». Face aux changements qui secouent le monde, le secrétaire général du FFS considère que l’Algérie ne peut se positionner comme spectatrice. «Le monde nouveau qui est en train de naître peut se faire avec nous mais il peut aussi se faire sans nous et contre nous», dit-il, avant d’ajouter qu’«il ne suffit pas de capter le changement, il faut le construire. A tout point de vue, nous vivons un moment historique et face à l’Histoire, la question de la responsabilité se pose à tous». Comment y arriver ? Le FFS a son idée. Il propose de «sortir de l’exclusion et de l’émeute» avec comme préalable, «la levée de tous les obstacles à la libre organisation et à la libre expression des Algériens, la levée du dispositif répressif des libertés publiques, associatives, syndicales non seulement au travers des dispositions légales et administratives mais aussi par un signal politique fort capable de restaurer la confiance perdue » car le FFS veut «une insurrection intelligente. L’insurrection que nous voulons, c’est celle des consciences, celle des volontés ». C’est sur cette note que le FFS a terminé hier son meeting au cours duquel des responsables de partis maghrébins avaient pris la parole, estimant que l’année 2011 sera celle des peuples qui doivent impérativement prendre leur destin en main.
N. I.

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