Culture : EXPO AU MUSÉE D’ART MODERNE D’ALGER
Mario Vargas, la liberté, la vie et la littérature


«Mario Vargas Llosa, la liberté et la vie» est le titre de l’exposition consacrée au prix Nobel de littérature 2010 qui se tient du 3 mars au 2 avril 2011 au Musée national d’art moderne et contemporain d’Alger (Mama).
Cette expo fut montée en 2006 et entrait à l’époque dans le cadre des manifestations d u Bicentenaire des indépendances de l’Amérique latine et des Caraïbes. Elle avait été conçue en collaboration avec le Centro cultural universidad del Peru. Jeudi, il y avait beaucoup de monde au sous-sol du Mama où se tient l’expo sur l’écrivain péruvien. Un petit groupe de visiteurs discutait en espagnol. La première chose que nous remarquons, c’est un portrait format poster de Mario Vargas Llosa avec, à côté, sa biographie. Ensuite, le visiteur pourra suivre pas à pas, la vie et le parcours littéraire et artistique de Llosa (il a aussi écrit des pièces de théâtre), de sa naissance en 1936 à Arequipa, une ville du sud du Pérou à son sacre au prix Nobel de littérature, il y a quelques mois. A l’âge de 14 ans, il commence des études à l’Académie militaire de Lima. Ça ne lui laisse pas beaucoup d’agréables souvenirs, mais lui inspire son premier roman La ville et les chiens. Il rejoint, très vite, les bancs de l’université San Marcos, dans la capitale de son pays, tout en travaillant dans la presse comme correcteur, puis comme collaborateur dans la rubrique cinéma de revues littéraires comme Literatura ou dans le journal El Comercio. Il va poursuivre ses études à Madrid, en Espagne. A Paris, en France, il rencontre Albert Camus. L’expo est bien ordonnée et bien documentée. Nous avons même, au milieu de la salle, des objets personnels de l’écrivain, les manuscrits de certaines de ses œuvres, des notes, etc. Nous apprenons que parmi les héros de ses romans figurent des personnages réels tels que le peintre français Paul Gauguin. Jorge Mario Pedro Vargas Llosa a bien sûr ses écrivains préférés, entre autres, Miguel Cervantès, Jorge Luis Borges, Camus, Sartre et Léon Tolstoï. Au sujet de l’auteur de Guerre et paix, il a un jour déclaré que malgré son respect pour Dostoïevski, il dirait, même sous la menace d’une arme, qu’il lui préfère Tolstoï. L’exposition «Mario Vargas Llosa, la liberté et la vie» est organisée par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel en partenariat avec, notamment, la Maison Amérique latine et les Instituts Cervantès d’Alger et de Paris. Toujours dans le cadre de cet hommage à Llosa, le Mama d’Alger abritera une série de conférences qui seront presque toutes animées par des personnalités étrangères. La première est prévue le mardi 8 mars à 16h. Elle sera animée par Roland Forgues sur le thème de «Mario Vargas Llosa : éthique et création, engagement et dissidence ». Après avoir vu la dernière photographie et lu le denier texte ou commentaire de cette expo (sans oublier la projection vidéo), le visiteur va, certes, mieux connaître le parcours et l’œuvre de Llosa. Mais, il va surtout mieux connaître l’homme pour qui «La vérité est rarement pure et jamais simple».
K. B.

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