C’est l’entreprise chargée de la réalisation du tronçon de chemin de fer El-Afroun - Khemis- Miliana qui est accusée de non-respect de la législation algérienne du travail.
Les ouvriers, signataires d’une pétition, révèlent : «Nous ne sommes pas assurés, deux des nôtres ont été blessés et l’assurance a rejeté leurs dossiers. On ne nous délivre pas de fiche de paye, on nous paye en espèces, aucune copie du contrat de travail ne nous a été transmise, les heures supplémentaires ne sont pas majorées, juste payées au tarif normal, pas de prime de panier ni de transport. Au moment de signer le contrat, le texte du document était masqué par la main du préposé chinois. Nous devions juste apposer notre signature.» Et d’ajouter : «Chacun de nous était tenu d’apporter avec lui ses propres outils de travail, faute de quoi il est renvoyé par un simple… ”retourne chez toi”.» Ces travailleurs disent avoir pris attache avec le bureau de l’inspection du Travail. Selon eux, on leur a promis une visite de l’inspecteur du travail pour effectuer un contrôle, mais il ne l’a pas fait parce qu’il avait programmé de se rendre dans trois chantiers dimanche dernier et qu’il ne l’avait pas fait «pour cause de mauvais temps», selon leurs propos. Pour vérifier la véracité de ces dires, nous nous sommes rendus à l’inspection du Travail. L’inspecteur chef de l’antenne était absent. Ses subordonnés ont refusé même de nous recevoir. Indignés par les agissements de leurs employeurs, les employés poursuivent : «Nous ne comprenons plus rien, en principe l’inspection du Travail est une institution étatique, chargée d’appliquer les lois algériennes en matière de relations de travail entre employeurs et employés nationaux ou étrangers. Or, notre employeur semble faire fi de notre législation.» Promesse leur a été faite que l’inspecteur du Travail effectuera un contrôle prochainement.
Karim O.

Nombre de lectures :

Format imprimable