Dans une région qui souffre de l’absence de structures sportives et culturelles, on constate que la construction devant combler ce vide avance au ralenti. Plusieurs foyers de jeunes, tout comme la bibliothèque communale, sont carrément à l’arrêt depuis plus d’une année pour certains.
Inscrite en 2007, avec une enveloppe de près de deux milliards de centimes, la bibliothèque aurait épuisé son budget alors que de nombreux travaux restent encore à réaliser. La carcasse dont la toiture en tuiles est achevée est érigée sur deux niveaux. Sans portes ni fenêtres, elle est entourée d’un grillage pour éviter l’accès aux intrus. Les murs non crépis laissent apparaître les briques nues accentuant, de ce fait, cette impression d’abandon des lieux dont les alentours sont jonchés de gravats et d’ordures. La plupart des structures destinées aux jeunes des villages sont elles aussi à l’arrêt et attendent des rallonges financières. Pour le moment, les jeunes de Taourirt Menguellet, Tillilit, Azrou, Aït Ailem et autres, qui avaient tant espéré mettre en pratique leurs projets dans une structure qui leur serait consacrée, prennent leur mal en patience au café du coin. La fin des travaux ne semble pas se dessiner. Il faut cependant noter que même terminés, les foyers de jeunes butent sur le manque de matériel. Dans une structure où l’on s’est rendu, nous avons constaté que dans ce local censé grouiller de jeunes s’adonnant à des activités culturelles, l’ambiance est plutôt morose. Pendant qu’un groupe joue une partie interminable de jeu de cartes, un autre commente les derniers matches du Barça et du Real de Madrid. Quelques tables et chaises représentent l’essentiel du mobilier alors que des livres que personne n’a envie de lire meublent un coin. C’est dire toute la place qui revient au volet «jeunesse et culture» dans une zone où la plupart des diplômés de l’universitaires sont au chômage.
A. O. T.

Nombre de lectures :

Format imprimable