Par Kader Bakou
Quelqu’un a dit un jour que quand les religieux font de la politique, ils perdent sur les deux plans. Un prédicateur qui voulait se donner l’image du «savant le plus modéré du monde islamique» s’est reconverti dernièrement en «révolutionnaire».
Du coup, il est devenu le chouchou d’une chaîne TV émettant à partir d’une monarchie héréditaire de type féodal. La religion a déjà été instrumentalisée pour combattre le socialisme et le communisme. Des «imams» qui ne connaissent rien à la démocratie sociale, à la lutte des classes, au syndicalisme qui lutte contre l’exploitation de l’homme par l’homme, ont tenté d’expliquer aux masses laborieuses arabes (n’ayons pas honte de ce jargon) que le socialisme est «contre l’islam» et que les inégalités entre les hommes sont la «volonté de Dieu». Ces faux prophètes n’ont jamais lu Le capital et tout ce qu’ils savaient répéter c’est que Marx a dit que la religion est l’opium du peuple. Ils n’ont jamais essayé de comprendre dans quel contexte Karl Marx a fait ce constat, dans quelle société et de quelle religion il parlait. Faire miroiter aux peuples, aujourd’hui, de fausses révolutions ou détourner de vraies de leur chemin, c’est faire de la religion un mirage des peuples.
K. B.
bakoukader@yahoo.fr

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