Alors que la grève illimitée lancée par les étudiants du système classique entame son deuxième mois, c’est au tour de ceux du système LMD de monter au créneau, hier, pour réclamer «la valorisation de leurs diplômes». Toutes les facultés, ou presque, de l’université Mentouri de Constantine ont été paralysées, hier, par les étudiants des deux systèmes, entrés séparément en grève illimitée.
En effet, si les revendications des uns et des autres se présentent différemment, les étudiants du système classique, en grève depuis plus d’un mois, pour exiger, rappelons-le, l’annulation du décret 10-315, et ceux du système LMD, montés au créneau, hier, sont d’accord sur un point : «donner sa juste valeur à chaque système». «Nous réclamons l’élaboration de nouveaux textes qui doivent régir la correspondance entre l’ancien et le nouveau système», expliquent les universitaires. Le mouvement de protestation le plus important a été enregistré à l’institut de Zerzara où des centaines d’étudiantes en génie civil, électrotechnique et urbanisme, inscrites en LMD, ont bloqué, dès les premières heures de la matinée, l’entrée de l’institut, interdisant de ce fait l’accès aux étudiants, aux enseignants et au personnel administratif. Les étudiants du système LMD de la faculté de Zarzara réclament, entre autres, «la séparation entre les deux systèmes, la classification suivant le titre de diplôme, et non pas, suivant le nombre d’années d’études».De même, les étudiants en ingéniorat de l’ancien système, en dépit des promesses du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique quant à l’abrogation dudit décret et l’ouverture d’une vaste concertation avec les représentants des grévistes, continuent sans relâche leur mouvement de protestation. «Nous voulons du concret et non pas seulement des promesses», clame un étudiant en urbanisme, tout en précisant que le mouvement ne s’arrêtera pas, cette fois-ci, avant la satisfaction totale des revendications. Même état des lieux à l’Institut des sciences de la terre de Zouaghi, où les étudiants en ingéniorat maintiennent la pression et refusent toujours de reprendre les cours. Au campus central, ce sont les étudiants des sciences de la nature et de la vie qui ont enclenché, hier également, leur premier mouvement de grève pour le même motif de correspondance entre les deux systèmes. Idem au niveau de la faculté Chihani Bachir où les étudiants en pharmacie ont exprimé leur inquiétude quant à la valeur réelle de leur diplôme, en observant, hier, un mouvement de protestation au sein de leur établissement.
Farid Benzaid

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