Actualités : ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Reprise de sit-in devant le ministère


Les étudiants continuent leur rassemblement quotidien devant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. D’autres écoles comptent reprendre leur protestation dans la semaine.
Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) -Pancartes et affiches couvraient le portail clos. Des étudiants, après avoir escaladé les murs, déployaient des banderoles sur lesquelles était inscrit : «Les étudiants s’engagent, ministre dégage», «On roule vers le pire», «Nous en avons assez», «Rendez-nous notre ingéniorat. Valorisez notre diplôme». Les écoles préparatoires en sciences et techniques de Tlemcen et d’Alger (EPSTA) et les écoles normales supérieures de Kouba et de Bouzaréah se sont jointes au mouvement. Et les étudiants de la faculté d’hydrocarbures et de chimie (université de Boumerdès) comptent s’y mettre aujourd’hui. «La grève des cheminots nous a bloqués, il n’y a qu’un seul train sur Alger», a expliqué Mohamed, délégué des étudiants, précisant que la tutelle n’a livré aucune proposition concrète. «Il n’y a encore rien d’officiel, nous ne voyons rien venir. Nous ne sommes d’ailleurs pas rentrés pour passer nos examens qui ont commencé ce samedi», a-t-il dit. Les étudiants des écoles supérieures ont voté à l’unanimité devant leurs délégués la poursuite de la grève ; ils veulent maintenir la pression. «Chaque début de semaine, nous organisons des élections pour mesurer la tendance des étudiants. Ils sont majoritaires à opter pour la grève», a expliqué une étudiante. La plupart des universités ou écoles à avoir suspendu leur sit-in devant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique comptent renouer avec la protestation et reprendre leur rassemblement quotidien devant le portail de la tutelle. Visiblement, les négociations avec leurs responsables hiérarchiques sur les textes réglementaires, devant régir la correspondance entre l’ancien système et le nouveau système, n’ont pas été une convaincantes. La situation risque de s’aggraver face au silence du ministère.
I. B.

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