Essaïd Belkalem est considéré comme un bel espoir du football algérien. Il s’est très vite imposé au sein de l’axe central de la JSK et a gagné ses galons de titulaire en sélection nationale des locaux. Mais une méchante et énigmatique blessure vient de le stopper dans son ascension. Pour le moment, il doit observer un mois de repos, ce qui ne l’empêchera pas de se confier au Soir.
Le Soir d’Algérie : Où en êtes-vous avec votre blessure ?
Essaïd Belkalem : Le médecin m’a prescrit un repos complet de quatre semaines, et je suis donc à l’arrêt.
On a dit que le kiné de la JSK vous a pris en main. C’est une forme de rééducation ?
Vous savez, actuellement, on dit tout et n’importe quoi à mon sujet. Non, pour le moment, je ne suis aucune séance avec le kiné. Je suis au repos, et c’est tout.
Sur un plan psychologique, cet arrêt a dû vous démoraliser, vous qui étiez en pleine ascension ?
Non, j’assume et je pense que ce sont les risques du métier. Les blessures font partie des risques du footballeur et il faut bien s’en accommoder. Si je ne voulais pas être soumis à de tels risques, j’aurais choisi d’exercer une autre profession moins exposée.
La JSK vient de se qualifier aux huitièmes de finale de la Coupe d’Algérie. Voilà une victoire qui a dû vous remonter le moral ?
J’aurais préféré être sur le terrain avec mes coéquipiers, mais, effectivement, même de loin, je savoure cette qualification avec eux.
Pour les joueurs, cette coupe d’Algérie représente un objectif cette saison.
Pour nous les joueurs, l’objectif qui nous tient à cœur, c’est la coupe d’Afrique.
Justement, avec le recul, comment vous expliquez-vous cette élimination en demi-finale face au TP Mazembe ?
En un mot, je dirais c’est à cause du manque d’expérience. Au match aller, on tenait le match nul jusqu’à quelques minutes de la fin de la rencontre. Si nous étions plus expérimentés, on aurait pu revenir en défense et tenir le score. Mais au lieu de cela, on avait continué d’attaquer. C’était une erreur tactique fatale qui nous a coûté la qualification à la finale.
Et cette fois-ci, avec un peu plus d’expérience, croyez-vous que la JSK est capable de remporter le trophée continental ?
Oui, je pense sincèrement que la JSK peut aller très loin dans cette compétition, à condition de ne pas refaire les mêmes erreurs.
Quel est l’adversaire que vous souhaiteriez affronter en huitièmes de finale de la coupe d’Algérie ?
Personnellement, cela m’est égal. Que ce soit une petite équipe ou une autre de première division, en coupe, c’est kif-kif. Ce que je sais, c’est que pour remporter la coupe d’Algérie, il faut éliminer tous les adversaires quel que soit leur niveau.
Cette Coupe d’Algérie semble vous tenir à cœur ?
Oui, moi mon premier objectif pour le moment, c’est de rejouer au plus vite.
Les supporters regrettent votre blessure et estiment que votre absence a fragilisé la charnière centrale de la JSK. Que leur répondez-vous ?
Non, je leur réponds que mon absence n’a rien fragilisé du tout. Nous avons un bon groupe à la JSK et j’estime que mes coéquipiers de la défense sont en train d’effectuer du bon travail. En tout cas, je n’ai pas le sentiment que la défense de la JSK soit plus faible en mon absence.
Parlons du championnat qui entame sa phase retour. Quelles sont les chances de la JSK, selon vous ?
Nos chances sont intactes pour la course au titre. La phase aller est une chose, mais la phase retour en est une autre.
Que voulez-vous dire ?
Au cours de la phase aller, il y a des équipes qui ont brillé et obtenu de bons résultats, mais je pense que certaines d’entre elles vont avoir du mal à garder cette dynamique de la victoire.
Quelle est l’équipe qui vous a le plus impressionné devant la phase aller ?
Il y a l’ASO chlef qui n’est pas leader par hasard.
Et quelle est votre favori pour le sacre final ?
Je n’ai pas de favori. La JSK conserve toutes ses chances ainsi que l’ASO Chlef et l'ESS. Bon, durant la phase aller, on a vu des équipes comme l’USMH, mais je crois que cette phase retour peut réserver des surprises.
Propos recueillis par H. B.

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