Le Soir Retraite : Femmes immigrées et femmes d'émigrés

Les femmes immigrées vieillissent seules, particulièrement sensibles à l’isolement et dont la santé se révèle déjà fragile, et risquent de constituer une population en situation de grande précarité.
En France, si les immigrés algériens de plus de 60 ans sont les plus nombreux, pour les femmes, les Algériennes sont les plus nombreuses dans la tranche des 45-59 ans. Chez les immigrés âgés de 60-70 ans, 20% sont des femmes vivant seules et dont plus de 60% sont des Algériennes. Quand on sait que la majorité d’entre elles vivent grâce aux retraites de réversion, on saisit la précarité de leur situation. Une enquête réalisée par la chercheuse Sylvie Emsellem dans la région de Marseille sur les immigrés algériens montre qu'«à l’âge de la retraite, ils rencontrent beaucoup de difficultés à retourner vivre auprès de leur famille restée au pays. Ils sont toujours partagés entre le désir de retourner chez eux et la hantise de ne plus pouvoir se sentir à l’aise auprès des leurs…» Il faut relever la part grandissante en France des femmes parmi les immigrés touchant des retraites très faibles, notamment des pensions de réversion en cas de veuvage.

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