Actualités : KOLÉA
Sit-in devant le siège de la wilaya


Le douar Haï Radar, sis dans la banlieue de Mouaz-Bilal, est un centre urbain secondaire de la ville de Koléa. Ce quartier qui abrite plus de 400 familles est composé essentiellement d'habitats précaires, n'ayant ni les commodités de base, ni aucune structure de proximité d'accompagnement.
Depuis jeudi passé, ce douar est en pleine effervescence à la suite du suicide d'un de ses habitants, un quinquagénaire, N.Y., 54 ans, ayant 3 enfants à charge, et qui s'était donné la mort par pendaison, jeudi dernier. Selon nos sources, le malheureux avait laissé une lettre dans laquelle il précisait que, n'ayant ni travail, ni logement, ni moyen décent de subvenir aux besoins de sa famille, il préféra se donner la mort que de se voir dégénérer. Un habitant du douar nous donna de plus amples renseignements sur cette mort : «Depuis son accident de la route, dans lequel il avait perdu son véhicule, le défunt souffrait de troubles mentaux. A ce problème, s'est ajouté le fait que devant cette misère, sa femme a décidé de travailler en tant que femme de ménage. Ce que le défunt n'avait certainement pas supporté, vu que son suicide coïncide avec le premier jour du travail de sa femme», nous a précisé un résidant du douar Haï Radar. La population de ce douar, en émoi, s'est chargée des préliminaires de l’enterrement et de prodiguer réconfort à la veuve et aux 3 orphelins dont l'aîné a moins de 15 ans. C'est devant le siège de la wilaya de Tipasa que le représentant de ce douar, Mohammed T., nous a informé que «plus de 200 personnes observent depuis le lundi 7 mars un sit-in devant le siège de la wilaya, pour demander une prise en charge décente des préoccupations de ce village. Malheureusement, après entrevue avec les responsables, nous n'avons rien reçu de concret à nos requêtes. Ce représentant de quartier a ajouté : «Le suicide de notre voisin a été le détonateur de nos revendications. Nous avons exposé nos problèmes aux élus locaux depuis 2007, le jour où la population de ce douar était composée de 128 familles. Aujourd'hui, nous allons persévérer dans nos réclamations même si aucune suite favorable pour notre recasement ne sera donnée.»
Larbi Houari

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