Actualités : ÇA GROGNE CHEZ LES CADRES DU SPORT ET LES TRAVAILLEURS D’ALGÉRIE TÉLÉCOM
Le malaise social n’en finit pas de grandir à Tizi-Ouzou


Les uns après les autres, en l’espace de quelques jours, les cadres de la jeunesse et des sports de la wilaya de Béjaïa, puis leurs collègues de la wilaya de Tizi-Ouzou sont montés au créneau pour dénoncer les incongruités d’un arrêté ministériel qui, le moins que l’on puisse dire, fait des vagues.
Les cadres de la jeunesse et des sports de Tizi-Ouzou, à l’instar de leurs collègues de Béjaïa ainsi que d’autres wilayas, contestent, en effet, les conditions édictées à travers l’arrêté du 22 juillet 2010 par leur tutelle pour prétendre aux grades d’éducateur principal et d’éducateur. Les cadres en colère demandent à être «intégrés directement» au grade d’éducateur principal en activités physiques et sportives et celui d’éducateur principal d’animation de la jeunesse «dans les mêmes conditions et modalités que celles en vigueur dans les autres secteurs ». Les cadres du sport motivent leur revendication par le fait, entre autres, qu’avec la formation qu’ils sont en train de subir, ils seront désormais du niveau bac+4. De ce fait, les 167 cadres signataires de la déclaration de revendications, transmise au ministre des Sports sous forme de lettre ouverte, estiment qu’ils sont dans leur droit d’exiger d’être reclassés à la catégorie 12 du statut des fonctionnaires, comme cela a cours dans les autres secteurs. Sur leur lancée, les cadres de la jeunesse et des sports ont décidé d’intégrer des revendications pédagogiques. Leur durée de formation initiale, rappellent-ils, a été fixée à trois années, sanctionnée par un travail de recherche et un stage pratique. A ce titre, le collectif des cadres de la DJS de Tizi-Ouzou revendique l’allégement du nombre de stages, la suppression du travail de recherche qu’ils doivent présenter sous forme de mémoire, entre autres revendications. Ainsi, la protestation qui chaque semaine gagne secteur après secteur à Tizi-Ouzou prend une ampleur jamais égalée. Ce ne sont sans doute pas tes travailleurs d’Algérie Télécom qui diront le contraire, eux qui, à travers leur conseil syndical, s’élèvent contre le deux poids deux mesures en vigueur quant à l’évaluation de leur prime de rendement collectif et individuel. Le conseil syndical d’Algérie Télécom se déclare «indigné par cette mesure spécifique à l’encontre des travailleuses et travailleurs de la région de Tizi-Ouzou». Un traitement dans l’évaluation de la prime qu’il qualifie d’humiliant alors que d’autres wilayas ayant, comme la leur, leurs propres spécificités qui ne les ont pourtant pas empêchés de relever de nombreux défis au grand bonheur de l’entreprise. Le conseil syndical d’Algérie Télécom de Tizi-Ouzou préconise ainsi une révision des procédés techniques et autres calculs de la PRI-PRC des personnels de l’entreprise. A en croire plusieurs fonctionnaires de la société, la grogne est allée crescendo, ces dernières semaines, et, à ce titre, il n’étonnerait pas que les travailleurs mettent la pression sur le syndicat pour passer à une vitesse supérieure pour se faire entendre de la direction générale. Ainsi, après les étudiants, les gardes communaux, les fonctionnaires des mairies et autres, le front social a-t-il gagné de nouveaux «soldats » et gare à l’explosion qui guette à tout moment une ville et ses autorités jamais mises autant sous pression.
A. M.

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