Actualités : MOUVEMENT DE PROTESTATION DES MÉDECINS RÉSIDENTS
Le sit-in largement suivi


Les médecins résidents ont observé, hier, un sit-in au CHU Mustapha-Pacha, à Alger. Dénonçant leurs conditions de travail, ils demandent la satisfaction de leur plateforme de revendications.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Ils étaient des centaines de médecins résidents à occuper la placette faisant face à la direction générale de l’hôpital Mustapha-Pacha. Sur leurs blouses blanches était écrit «médecins en colère». Ils brandissaient également des pancartes où l’on pouvait lire «Salaire minable pour métier noble», «Quand connaissance rime avec souffrance», … «Seuls les médecins spécialistes sont assujettis à un service civil obligatoire d’une durée variant entre un et quatre ans selon les zones», a souligné le représentant du Collectif autonome des médecins résidents algériens, avant d’ajouter : «Nous voulons être considérés comme tous les autres diplômés algériens. Le service civil a prouvé son inefficacité et fini par devenir une contrainte pour les médecins. Nous exigeons, ainsi, son abrogation.» Autre revendication des médecins résidents, la dispense du service national. «Nous demandons également à ce que les médecins spécialistes, au même titre que les autres citoyens, puissent bénéficier d’une dispense du service national», a-t-il dit. S’agissant du statut du résident, le Collectif autonome des médecins résidents algériens exige la révision du statut actuel, incluant le droit syndical. «Le statut actuel est ambigu et flou. Nous sommes considérés à la fois comme étudiants et comme médecins résidents», explique le représentant du Collectif. Les protestataires revendiquent également le relèvement de la prime de garde, actuellement de 690 DA, à hauteur de 4 000 DA, ainsi qu’une allocation d’études. «Nous n’avons pas de salaire, nous n’avons que d’indemnités calculées par rapport au salaire du maître-assistant », précise-t-il encore. Il est également question du droit d’accès aux indemnités d’encadrement, de contagion, de risque, de documentation et d’intéressement. Enfin, le Collectif autonome des médecins résidents algériens compte adresser sa plateforme de revendications au ministère de la Santé, à celui de l’Enseignement supérieur ainsi qu’au Premier ministère. «Nous leur accordons jusqu’à la fin de la semaine pour répondre et satisfaire nos revendications», dira le représentant du Collectif.
R. N.

Ould Abbès promet des solutions
Selon le ministre de la Santé, la plate-forme des revendications des médecins résidents ne dépend pas, dans sa totalité, de son département. Selon ce dernier, ce corps de médecins est toujours en formation et dépend du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. «Une partie des revendications seulement dépend de mon secteur», a indiqué Djamel Ould Abbès, hier. Une partie à laquelle il a promis d’apporter des réponses.
S. A.

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