Actualités : TIZI-GHENIFF
Des citoyens d’Ameddah ferment le siège de l’APC


Des dizaines de citoyens du village Ameddah, dans la commune de Tizi-Gheniff (Tizi-Ouzou), ont fermé le siège de l’APC durant deux jours d’affilée, mercredi et jeudi derniers.
Les manifestants ont déployé des banderoles portant les slogans : «Population martyrisée, village sinistré», «Où va l’argent du peuple ?», «Discours triomphalistes, réalité misérable» et «Non aux fausses promesses». Ils réclament notamment «le raccordement du village au réseau de gaz naturel, le revêtement de la route en béton bitumineux, l’extension du réseau d’assainissement ainsi que la réhabilitation du foyer de jeunes». Ils dénoncent aussi «la non-concrétisation d’engagements pris par les responsables locaux depuis plusieurs mois déjà, relatifs à l’amélioration du cadre de vie dans le village en général ». «Nos doléances, soulevées lors de deux réunions tenues l’an dernier conjointement avec le chef de daïra et le maire, sont restées lettre morte. Pourtant, ces deux responsables s’étaient engagés à les prendre en charge dans l’immédiat ou, au plus tard, au début de l’année courante », s’indigne le président du comité de village, Chikh Makhlouf. Le maire, M. Djidda, s’en défend, en affirmant que «la plupart de ces revendications relèvent du sectoriel, et la commune n’est pas en mesure de les satisfaire». «Quant à la réhabilitation du foyer de jeunes, nous venons de lancer une deuxième consultation, après une première qui a été infructueuse. Pour le reste des doléances, tels les problèmes de l’évacuation des eaux pluviales ou des pylônes électriques menaçant de s’effondrer, entre autres, leur prise en charge est en cours», dit-il. Suite à cette action de protestation, des chefs de service au niveau des directions de wilaya de l’hydraulique et de l’industrie et des mines ont été dépêchés à Tizi-Gheniff. Accompagnés du chef de daïra, du maire, du secrétaire général de la commune et du président du comité de village, ils ont effectué une visite d’inspection à Ameddah. Cependant, ils ne sont pas parvenus à apaiser la colère des manifestants. «Les deux responsables sont venus de Tizi-Ouzou jusqu’ici, juste pour nous demander de patienter encore quelques mois, sous prétexte qu’on ne leur a pas encore affecté de budget. Cet argument aurait pu être valable si la Wilaya avait consommé la totalité du budget de l’exercice précédent», regrette Chikh Makhlouf. Et de conclure : «Nous sommes déterminés à ne pas baisser les bras, et ce, jusqu’à la satisfaction totale de nos revendications.»
Kaci Moussa

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