Actualités : Les étudiants ont de nouveau marché à Tizi-Ouzou

Le cycle ininterrompu des manifestations qui secouent Tizi-Ouzou depuis le début de l’année s’est poursuivi de manière plutôt singulière ces trois derniers jours. Et comme c’est le cas depuis le début du mois de février, c’est dans les campus de l’Université de Tizi-Ouzou que ça gronde le plus.
Une situation explosive qui suscite toutes les craintes et, surtout, qui ne semble pas près de trouver une solution, comme l’a dénoncé à travers une déclaration, rendue publique lundi dernier, la Coordination locale des étudiants (CLE). Du pôle de Tamda, à une dizaine de kilomètres à l’est de Tizi-Ouzou, au campus de Boukhalfa, dans la banlieue ouest, en passant par Hasnaoua, au centre-ville, l’Université de Tizi-Ouzou n’échappe pas à l’insécurité ambiante depuis plusieurs années. Ainsi, dans la nuit de mercredi dernier, un étudiant a fait l’objet d’une agression à l’arme blanche dans l’enceinte de la cité universitaire de Boukhalfa. Un incident qui a eu pour effet de déclencher immédiatement une colère indescriptible chez la communauté estudiantine qui, quelques heures plus tard, vers 2 h, au milieu de la nuit de mercredi à jeudi, est sortie crier son ras-le-bol. Une manifestation nocturne qui a brutalement réveillé le centre-ville particulièrement lorsque des coups de feu de sommation ont été tirés par des policiers de faction tout autour de la résidence du wali, où s’étaient rendus les dizaines de manifestants. Une nuit très agitée qui pourtant n’a pas éreinté ces étudiants protestataires qui ont, de nouveau, pris la résolution de sortir dans les rues de Tizi-Ouzou pour une autre marche en milieu de matinée de jeudi. Une manifestation lors de laquelle les centaines d’étudiants ont crié toute leur détresse, pédagogique et sociale, et tel qu’ils les ont adoptés lors de leurs précédentes grandes marches de ces deux derniers mois, des slogans exigeant «la rupture avec le système» et le vœu de l’instauration d’une démocratie, entre autres mots d’ordre puisés de la conjoncture politique et sociale que traverse le pays.
M. Azedine

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