Actualités : POUR REJETER LE SERVICE CIVIL
Un millier de résidents ont observé un sit-in au CHU Mustapha


Un millier de médecins résidents ont observé, ce jeudi, un sit-in à l’hôpital Mustapha-Pacha, à Alger. Décidés à faire entendre leur voix, ils ont entamé une marche à l’intérieur du CHU en scandant des slogans qui expriment en premier lieu leur rejet total du service civil obligatoire.
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Les médecins résidents, organisés en collectif autonome, ont tenu jeudi leur deuxième sit-in pour exprimer leur refus d’un service civil qui, précisent-ils, «a montré ses limites». Brandissant des banderoles exprimant leur rejet du système qui organise leur carrière médicale, les blouses blanches se sont fortement mobilisées. «Médecins, dentistes, pharmaciens en colère », «respect aux médecins», «médecins fatigués, l’administration veut nous achever», «meilleure formation, meilleurs médecins», tels ont été les slogans repris par les résidents. Au cours de leur marche improvisée dans l’enceinte du CHU Mustapha, les médecins ont appelé les autres représentants du corps médical à les rejoindre dans leur mouvement de protestation. «Pas besoin de spectateurs, tout le monde est concerné », ont-ils d’ailleurs scandé. A l’instar des dernières semaines, les allées de l’hôpital Mustapha ont connu, ce jeudi, une activité peu ordinaire. Le docteur Mohamed Sahnoun, délégué du collectif, parlant au nom des résidents mobilisés, dira qu’aucun contact n’a eu lieu avec les responsables du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière. «Le service civil a prouvé son inefficacité, il représente aussi une injustice, puisque nous sommes les seuls à être assujettis à cette obligation en tant que spécialistes. L’ouverture de postes budgétaires doit s’accompagner impérativement de mesures incitatives qui encourageront les médecins à s’installer dans les zones reculées. Il s’agit notamment d’un plateau technique et humain complet », a déclaré le représentant des résidents. Il précisera, en outre, que «les résidents ne bénéficient d’aucune prime ni indemnité alors qu’ils sont les premiers à être en contact avec les malades». Les résidents protestent aussi contre le fait de ne percevoir que 620 DA pour des gardes de 24 heures et demandent, par ailleurs, à bénéficier des nouvelles mesures sur le service national. Evoquant un statut «flou», ils revendiquent la liberté de pratiquer une activité syndicale. «Les médecins internes, les généralistes, mais aussi le syndicat des professeurs soutiennent nos revendications», a, par ailleurs, assuré le docteur Mohamed Sahnoun. Des sit-in ont aussi été organisés ce jeudi, simultanément dans les structures hospitalières des différentes régions du pays. Ceci avant une grève illimitée annoncée par les médecins protestataires.
F.-Z. B.

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