Des fonctionnaires et des agents du service public exerçant dans de différents secteurs se plaignent ces derniers jours des comportements inciviques et outranciers de la part de certains usagers.
A Guelma, les bureaux de poste, les structures de santé, les antennes de l’état civil, l'Anem… sont aujourd’hui les premières cibles des violences et des incivilités. Infirmiers et agents de sécurité agressés, postiers insultés, enseignants brutalisés… Il s’agit, selon les spécialistes, d’un phénomène qui va crescendo, compte tenu des multiples difficultés sociales rencontrées par les jeunes, notamment ceux des quartiers défavorisés. Ils pensent également que par manque de sang-froid et de professionnalisme, certains employés n’arrivent pas à désamorcer des situations conflictuelles avec les usagers, «ils peuvent même créer une grande violence par leur rigidité», nous dira une psychologue qui exerce dans le secteur de la santé. Cette dernière préconise «une réflexion de fond sur ce phénomène, pour mieux comprendre ses origines et son évolution, afin d’apporter des solutions pérennes qui permettront de l’endiguer». Il faut enfin rappeler que ce fléau a notamment été favorisé ces derniers temps par les difficultés rencontrées au quotidien par le citoyen, comme le manque flagrant de liquidités au niveau des différents bureaux de poste de la wilaya et qui perdure depuis des mois, ainsi que la lenteur et la mauvaise humeur de certains «guichetiers» non qualifiés dans l’accomplissement de leur tâche.
Noureddine Guergour

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