Sports : LUTTE
JS M’CHEDALLAH
Des promesses tenues, d’autres en souffrance


Récemment, lors du championnat national féminin des catégories seniors et cadettes, qui a eu lieu à Draria les 4 et 5 mars derniers, les lutteuses de la JS M’chedallah, qui ont représenté la wilaya de Bouira dans ce championnat qui a vu la participation de 9 wilayas du pays, se sont taillé la part du lion avec 7 médailles d’or, 5 en argent, une en bronze et une première place par équipes, obtenue brillamment.
Ainsi, lors de ces joutes, les cadettes de la JSM ont décroché les 5 premières places avec de l’or pour Fertas Thiziri (46 kg), Daoud Rosa (52 kg), Bouthar Malika (56 kg), Mokhtari Samia (60 kg) et enfin, Boukrif Houria (70 kg) ; 4 deuxièmes places et de l’argent avec Addar Messaouda (38 kg), Galou Thilelli (60 kg), Slimani Khedra (65 kg) et Boukrif Djamila (70 kg) ; et une troisième place avec du bronze pour Medjat Nacéra (38 kg). Dans la catégorie seniors, les lutteuses de Bouira ont eu deux médailles d’or avec Azzouz Sabrina (51 kg) et Fertas Kenza (55 kg) et une médaille en argent pour Rebbaï Fella (48 kg). Notons que parmi ces athlètes, huit sont sélectionnées en équipe nationale et certaines ont même déjà participé à des joutes internationales, notamment Azzouz Sabrina, vice-championne d’Afrique, qui avait participé aux 6e Jeux olympiques de la jeunesse à Singapour en obtenant la 6e place, ainsi qu’aux Jeux panafricains qui ont eu lieu au Maroc et où elle avait obtenu la médaille d’or. Par ailleurs, si ces athlètes donnent le meilleur d’elles-mêmes grâce au suivi rigoureux de leurs entraîneurs, en l’occurrence Boukrif Adel qui est également l’entraîneur de l’EN féminine, ainsi que Banouh Karim, entraîneur de la JSM, et Boukrif Hamza, frère d’Adel, encadreur de la JSM et arbitre national, il n’en demeure pas moins que malgré le fait que la JSM soit indéniablement le réservoir de l’EN féminine, ces lutteuses de haut niveau manquent d’une salle propre à elles où elles puissent s’entraîner régulièrement et à leur guise. En effet, pour le moment, la salle où elles s’entraînent est implantée au niveau du CSP de Bouaklane et elle est fréquentée par les athlètes d’autres disciplines, surtout des garçons, qui viennent altérer leur quiétude et surtout les gêner dans leur intimité. Aussi, et selon l’entraîneur Boukrif Adel, qui signale au passage l’apport appréciable de la directrice de la jeunesse de Bouira, la lutte gréco-romaine et les luttes associées, dont M’chedallah a toujours été le fief, risquent de disparaître si les autorités de la wilaya continuaient à ignorer les véritables doléances de cette discipline. Actuellement, le nombre d’athlètes a considérablement diminué et se situe aux environs de 25 après avoir enregistré auparavant plus de 80 athlètes. Cela est dû aux conditions d’entraînement dans lesquelles ces filles se retrouvent et qui n’arrangent pas leurs parents qui les retirent une à une. Pour y remédier, il y a urgence pour la réalisation d’une salle spécialement conçue à cette discipline et où les athlètes de haut niveau, surtout les filles, pourront s’entraîner avec une charge de travail conséquente et appropriée pour leur standing et leur niveau, alors qu’actuellement, la salle existante n’est disponible que pour deux séances par semaine. Pour ce faire, le terrain existe et le maire de M’chedallah est prêt à signer l’arrêté de transfert de cette assiette au MJS. Enfin, et puisque l’argent est le nerf de la guerre, signalons que le wali avait, lors d’une cérémonie qu’il avait organisée le mois de mai dernier en leur honneur, promis 40 millions de centimes pour ces athlètes. Près d’une année après, cet argent n’a jamais été encaissé, et les filles attendent toujours ce cadeau du wali.
Y. Y.

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