Infatigable, le collectif des enseignants contractuels de Constantine, ne décolère pas et continue de faire pression sur les pouvoirs publics pour réclamer «leur intégration dans leurs postes respectifs et, ceci, sans passer au préalable par un concours».
Ils étaient près d’une centaine d’enseignants vacataires, relevant des trois paliers de l’éducation nationale, à se rassembler, hier, devant la direction de l’éducation de Constantine, le cabinet du wali et le siège de l’Assemblée populaire de wilaya (APW) pour déplorer la situation dans laquelle ils se trouvent depuis longtemps et dénoncer, notamment, «le mépris affiché par la tutelle à leur égard». Reçus par M. Lebili, SG de la direction de l’éducation, ce dernier aurait expliqué aux représentants des manifestants que «leurs revendications, quoi que légitimes et fondées, dépassent les compétences de la DE». Aussi, dans une lettre reprenant leurs doléances adressée au premier magistrat du pays, et dont des copies ont été remises aux responsables locaux, à savoir le wali de Constantine, le secrétaire général de la DE et le P/APW, les enseignants contractuels ont demandé «l’intervention du président de la République afin qu’ils soient intégrés dans leurs postes respectifs sans passer par des concours» lesquels concours, lit-on dans la lettre de doléances, «sont entachés d’irrégularités et de dépassements». «Le bon sens aurait été de nous maintenir dans les postes que nous occupons déjà depuis plusieurs années, au lieu de recruter des gens sans aucune expérience», clame Brahim, enseignant contractuel en éducation physique depuis 2005. Et à un autre d’ajouter : déçus par les résultats du dernier concours de recrutement «de par notre expérience, on a bel et bien le bagage nécessaire à même de garantir aux élèves un meilleur encadrement».
Farid Benzaid

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