Ce samedi, durant la rencontre régionale qui a regroupé les militants du FNA à Oran, au niveau de la salle de cinéma Es Saâda, le président du parti a voulu rappeler aux dirigeants du pays que le peuple ne leur faisait plus confiance et que les décisions prises en vue de s’assurer la pérennité au pouvoir ne sont qu’un leurre sans longévité.
Et Touati d’ajouter : «Cet argent qu’ils tendent aux citoyens ne leur appartient pas, c’est celui du peuple. Le pays est paralysé au niveau de tous les secteurs, les hôpitaux, l’université, l’affluence vers les agences Ansej après les dernières annonces… rien ne va plus, l’heure est au changement. » Tout en rappelant le sort des présidents qui n’ont pas voulu accepter l’alternance au pouvoir et ont la mainmise sur les biens de leurs pays, il dira encore qu’«il faut apprendre du sort de Ben Ali, Moubarak, et de ce que vit Kadhafi. A nos dirigeants nous ne dirons pas le fameux terme “dégagez”, mais nous leur disons seulement rendez l’argent du peuple que vous avez pris et qui est dans des banques à l’étranger et n’attendez pas qu’il soit gelé comme ce fut le cas de l’argent des présidents ou dirigeants de gouvernement récemment déchus. Rendez-le et restez quitte à aller jusqu’au bout de votre mandat ou de votre retraite, et même si vous deviez mourir sur la chaise, mais au moins rendez l’argent au pays». Au sujet de la suspension de sa participation au Parlement, Moussa Touati motive cette décision par le fait qu’«en dépit de plusieurs interpellations, les autorités n’ont jamais daigné satisfaire aux revendications inhérentes à la place et au statut des représentants du peuple au sein des assemblées élues et à tous les autres niveaux». A l’annonce de cette suspension, le FNA avait évoqué le recours à un sit-in de protestation pour que soit retiré les projets de loi sur la commune et sur la wilaya, proposés au Parlement. A ce sujet, il dira que «le jour n’a pas encore été décidé étant donné qu’un débat est ouvert à ce sujet et nous attendons d’abord de voir si ces discussions apporteront satisfaction ». Concernant l’adhésion d’autres groupes parlementaires à leur initiative, le président du FNA dira qu’«il y a des initiatives allant dans ce sens, d’ailleurs, même des partis de l’Alliance, pourraient adhérer à cette initiative». Concernant justement la situation entre les partis de l’Alliance il ajoutera qu’«au sein de cette Alliance, il n’y a jamais eu de véritable alliance : ils étaient liés par des intérêts et aujourd’hui cette Alliance connaît des dissensions, car chaque parti a compris que son intérêt est avec les citoyens».
Amel B.

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