Société : AÏN-DEFLA
Les protestataires du lotissement communal enfin écoutés à Khemis-Miliana


Situé au sud du quartier «La Cadat», en bordure de la voie express RN4, le lotissement communal connaît un état de délabrement avancé depuis plusieurs années.
La route d’accès est inondée par les eaux pluviales et les sempiternelles fuites d’eau à cause d’une conduite vétuste. Cette route est devenue un calvaire pour les écoliers qui éprouvent d’énormes difficultés à rejoindre leurs établissements. L’école primaire n’a pas été rafraîchie depuis belle lurette. Face à cette situation, les habitants ne sont pas restés les bras croisés, mais les nombreuses correspondances adressées aux instances concernées sont restées lettre morte. «L’ancien wali s’était engagé publiquement dans une émission radiophonique à prendre en charge nos doléances pour une amélioration de notre cadre de vie, un engagement qu’il n’a jamais été tenu», indiquent-ils Mercredi dernier, une dizaine de représentants du comité de quartier ont été invités à une réunion présidée par le chef de daïra et le maire. Ils ont été écoutés par les responsables qui n’ont pu nier l’évidence sur l’état de délabrement du quartier. Les nombreuses photos constituent des preuves irréfutables. «Pendant des années, les responsables locaux qui se sont succédé nous ont mené en bateau en nous faisant des promesses qui sont restées vaines… Nous avons maintenant atteint les limites du tolérable», a déclaré l’un d’eux. Un autre de renchérir : «Nous ne sommes pas partisans de la violence, mais si on continue à nous ignorer, nous entreprendrons d’autres formes de protestation. » Le P/ APC a informé les délégués que la commune vient de bénéficier d’une enveloppe de 40 milliards de cts pour la rénovation du tissu urbain, du réseau AEP, de l’éclairage public ; un programme dirigé par la direction de l’urbanisme et de la construction. «Votre quartier sera le premier à être réhabilité. » Pour ce qui est des délais de lancement des travaux de rénovation du quartier, le chef de daïra s’est engagé, solennellement, à ce que tout soit terminé au plus tard d’ici la fin de l’été prochain. S’adressant aux membres du comité technique présent, il a eu cette profession de foi : «Il faut reconnaître que la population a très souvent raison, que ses doléances sont légitimes. On ne peut continuer à lui mentir… Nous devons tous nous en convaincre, chacun doit assumer ses responsabilités. Il faut que ça change et vite.» Et d’ajouter : «A Khemis- Miliana, en dehors de la personne du maire, il n’y a pas d’APC.» Et la réaction unanime des représentants du quartier ne s’est pas faite attendre : «Nous le savons et nous en sommes conscients.» Avant la clôture de la réunion, il a été étudié le problème de la dangerosité du rond-point construit tout proche du quartier et où plusieurs accidents ont eu lieu, il a été suggéré d’installer des ralentisseurs, mais vu le caractère de la route nationale, voie expresse de la RN4, cela n’est pas admis par la réglementation. Aussi, il a été proposé de déclasser le caractère de voie express de la RN4 pour le tronçon qui traverse la commune, ou alors de réaliser une déviation comme cela vient d’être proposé et retenu pour Aïn-Defla par le ministre des Travaux publics lors de sa dernière visite dans la wilaya.
Karim O.

Un agent du centre universitaire agressé par un étudiant à Khemis-Miliana
Le personnel du centre universitaire a tenu jeudi un sit-in devant le rectorat pour dénoncer les agressions en tous genres dont sont victimes les agents des différents services, agressions perpétrées par des étudiants.
La dernière agression a été commise contre un agent de la bibliothèque qui avait voulu, dans l’exercice de ses fonctions, faire respecter le règlement intérieur. Selon la victime, l’étudiant n’aurait pas accepté la remarque qui lui avait été faite. «Depuis l’incident, l’étudiant n’a pas cessé de me provoquer, de m’insulter et pour finir, mercredi dernier, il m’attendait sur l’esplanade ; j’ai reçu en plein visage la boucle de son ceinturon. Résultat : plusieurs points de suture et incapacité de travail.» Il faut préciser que cette agression est la troisième du genre. Il y a deux ans, c’est une dame, chargée des prêts de livres, qui a subi le même sort. L’étudiant avait giflé la dame qui était enceinte, un comportement qui avait suscité l’indignation de tous, d’autant que l’auteur de l’agression n’avait jamais été inquiété. La deuxième agression, plus grave celle-là, est celle dont a été victime l’année dernière un agent de sécurité du campus de la part d’un étudiant en éducation physique de 3e année, un judoka. L’agent en question a eu le bras et l’épaule fracassés et souffrira d’un handicap à vie. L’affaire est passée devant le tribunal mais l’étudiant a été relaxé. La victime a fait appel et l’affaire doit être rejugée à la cour de Chlef. Cet étudiant a été sanctionné par une exclusion de 2 ans par le conseil de discipline. On indique que des voix se font entendre ici et là pour que cette sanction soit réduite. Des enseignants, des responsables administratifs s’inquiètent. «Quand donc un climat de respect mutuel entre les uns et les autres verra-t-il le jour ? On ne peut continuer à ignorer les effets néfastes de ce type de comportements, surtout en milieu universitaire où se forment les cadres de l’Algérie de demain», nous dit un enseignant. et d’ajouter : «A qui le tour?»
K. O.

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