Très attendu par l’opinion publique, le procès des mis en cause de l’attentat à la voiture piégée contre le Palais du gouvernement, le 11 avril 2007, à Alger, qui avait fait 20 morts et 22 blessés, a été reporté au 12 avril prochain. La décision a été prise, hier, par le président du tribunal criminel d’Alger, Belkharchi.
A. Bettache - Alger (Le Soir) - La décision du président du tribunal a été motivée par l’absence de quatre avocats de la défense représentant huit inculpés dans cette affaire sur les dix-huit poursuivis. Parmi les inculpés, il y a le chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelmalek Droudkel, toujours en fuite. Il y a lieu de rappeler que ces derniers ont déjà été condamnés dans d'autres attentats. L’attentat contre le Palais du gouvernement avait été perpétré en même temps que celui ayant visé le siège de la Sûreté urbaine de Bab Ezzouar, un quartier situé à l’est de la capitale, non loin de l'aéroport. Le dernier report du procès, remontant au 29 avril 2010, est dû, selon le président du tribunal Omar Benkharchi, «au pourvoi en cassation interjeté par le prévenu Ouzandja Khaled contre l'arrêt de la chambre d'accusation qui le renvoie devant les assises d'Alger et à propos duquel la Cour suprême n'a pas encore tranché». Le magistrat avait, ainsi, ordonné le report de l'affaire, le temps que la Cour suprême rende son arrêt. Les mis en cause doivent répondre des chefs d'inculpation d'appartenance à groupe terroriste dont le but est de semer l'effroi au sein de la population et créer un climat d'insécurité, de participation à des actes terroristes avec usage d'explosifs et homicide volontaire avec préméditation et guet-apens. Selon l'arrêt du dernier renvoi, les huit prévenus, dont un est en liberté provisoire, ont reconnu, devant les services de sécurité et le juge d'instruction lors de leur première comparution, «avoir planifié et exécuté» l’attentat contre le Palais du gouvernement. Ils ont également reconnu appartenir à la Katibet El Arkam activant dans la région de Thénia (wilaya de Boumerdès), sous la bannière du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), dont la dénomination actuelle est l'organisation d'Al Qaida au Maghreb islamique. Pour rappel, un kamikaze s'est fait exploser à bord d'un véhicule, faisant, selon un bilan officiel, neuf morts et 32 blessés. Il convient de rappeler, qu'au même moment, un second attentat à la bombe, perpétré par un autre kamikaze, a visé un commissariat de police à Bab Ezzouar (est d'Alger) et avait fait 8 morts et 52 blessés.
A. B.

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