Actualités : ILS OBSERVENT UN SIT-IN AUJOURD’HUI
Les chercheurs du Centre de recherche nucléaire en colère


Vent de colère sur les centres de recherche nucléaire d’Alger et de Draria.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Les chercheurs qui observent, depuis trois semaines, de manière quotidienne un arrêt de travail d’une heure par jour passent dès aujourd’hui la vitesse supérieure. Ils observeront un sit-in devant le Centre de recherche nucléaire d’Alger pour dire le refus de leur tutelle d’appliquer le décret présidentiel 10-250 du 20 octobre 2010 portant régime indemnitaire. Ils revendiquent également l’élaboration du statut spécifique du chercheur permanent comme prévu par l’article 28 du décret du 1er décembre 1996 régissant le fonctionnement des structures du Comena. Les chercheurs permanents affirment avoir tenté par tous les moyens de faire entendre leur voix mais avouent s’être heurtés à un mur d’indifférence. Dans un communiqué signé par le collectif des chercheurs, ces derniers déplorent que «malheureusement, toutes nos requêtes (celle envoyée à Monsieur le commissaire à l’énergie atomique le 25 novembre 2010 et celles adressées à Monsieur le Ministre de l’Energie et des Mines le 19 janvier 2011 et le 2 mars 2011), pour l’application dudit décret, se sont avérées vaines, à ce jour. Par ailleurs, nous tenons à dénoncer solennellement l’interprétation sélective et insidieuse des textes réglementaires ainsi que la mauvaise volonté manifeste, de la part de l’administration centrale du Comena, concernant la prise en charge de nos préoccupations ». Ils reprochent à l’administration centrale du Comena d’invoquer «essentiellement, par voie de presse, le motif : «Nous ne sommes pas Fonction publique pour ne pas nous appliquer les dispositions du décret exécutif n°10 250. Pourtant, ce motif n’a pas empêché cette même administration d’octroyer les bonifications de la Fonction publique pour les postes de responsabilité.» Ces mêmes chercheurs notent «la similitude juridique entre l’Agence spatiale algérienne (Asal) et le Comena qui sont des établissements publics à caractère spécifique. Cette spécificité n’a pas pour autant empêché nos collègues de l’Asal de bénéficier du nouveau régime indemnitaire et, à ce titre, nous demandons à bénéficier des mêmes droits». Ils se disent plus déterminés que jamais à faire aboutir leurs revendications. Nous «réaffirmons notre détermination à poursuivre nos différentes démarches jusqu’à satisfaction de nos préoccupations légitimes et nous mettons face à leurs responsabilités la hiérarchie et la tutelle sur les conséquences néfastes qu’engendrera un tel décret sur la pérennité de l’institution », écrivent-ils dans ledit communiqué.
N. I.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable