Indubitablement, sit-in, fermeture des APC et blocage des routes sont de nos jours des modes de protestation.
En concomitance dans l’après-midi d’hier, au niveau de la daïra de Sédrata, distante de 60 km du chef-lieu de la wilaya de Souk-Ahras, des dizaines de jeunes, en quête d’emploi, ont carrément bloqué la RN 80 pendant toute l’après-midi pour dénoncer leurs conditions sociales difficiles. A Machroha, une autre daïra située à 20 km du chef-lieu de wilaya, des dizaines de chômeurs ont fermé le siège de la commune avant de se diriger vers la RN 16, reliant la wilaya de Souk-Ahras à Annaba, pour la fermer à la circulation jusqu’à 19h. Les automobilistes venant d’Annaba ont dû rebrousser chemin et faire un détour par Bouhadjar (wilaya d’El-Tarf) pour rejoindre Souk-Ahras. Et au cheflieu de la wilaya, après une accalmie de quelques semaines, les émeutes ont repris hier vers 10h du matin, quand des dizaines de demandeurs d’emploi ont pris d’assaut le siège de l’ANEM. La protesta s’est répandue telle une traînée de poudre. Les protestataires se sont dirigés vers le siège de la wilaya, défiant les forces de l’ordre, qui étaient contraintes d’utiliser les bombes lacrymogènes pour les les disperser. Au même moment, d’autres heurts opposaient les forces de l’ordre à un autre groupe de manifestants qui voulaient, coûte que coûte, saccager le siège de Mobilis. Vers midi, les choses sont rentrées dans l’ordre avec un retour au calme à Souk-Ahras ville et le dialogue amorcé au siège de la wilaya pour atténuer la grogne populaire.
Barour Yacine

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