Sports : FOOTBALL
LIGUE DES CHAMPIONS D’EUROPE (8es DE FINALE, RETOUR)
Le Bayern tient à sa revanche, Marseille croit au miracle


Le Bayern Munich, nanti d’un but d’avance (1- 0 à l’aller), reçoit l’Inter Milan ce soir en 8e de finale retour de la Ligue des champions avec une idée de revanche sur la finale perdue la saison dernière, tandis qu’un Manchester United diminué accueille Marseille (0-0 à l’aller).
Le Bayern est légèrement favori, grâce à cette victoire arrachée à l’aller à Milan sur un but de Gomez à la 90e minute. Une élimination de l’Inter signifierait l’absence de tout club italien en quarts de finale. Côté allemand, après quelques semaines chaotiques qui ont convaincu la direction de se séparer de Louis van Gaal en fin de saison, une nouvelle qualification pour les quarts détendrait sans doute l’atmosphère dans un club qui a déjà fait une croix sur le titre de champion, promis à Dortmund. Les Bavarois se sont d’ailleurs repris ce week-end en fessant Hambourg 6-0, grâce surtout à son duo «Robbery» (Robben et Ribéry), le premier signant un triplé samedi. L’Inter, neutralisée à Brescia (1-1) vendredi, peut encore revenir sur l’AC Milan en Serie A (cinq points de retard), mais n’entend pas pour autant lâcher la C1 dont elle est tenante du titre. Leonardo comptera sur Eto’o, auteur de 35 buts en 43 matches cette saison (club et sélection confondus), et Sneijders, qui revient en grande forme. Dans l’autre match, Old Trafford se profile comme une terre hostile pour Marseille : aucun club français ne s’y est jamais imposé, et les Reds Devils y sont invaincus depuis près d’un an (24 matches toutes compétitions confondues). Mais l’OM peut se contenter d’un nul autre que 0-0 pour se qualifier, contre une équipe diminuée (forfait de Ferdinand, Park et Anderson). Même si MU a battu Arsenal (2-0) en Cup dimanche avec une équipe bis... Et le club anglais dispose d’un bloc solide, qui n’a encaissé qu’un but cette saison en C1. L’Olympique de Marseille, ébranlé par l’affaire judiciaire autour de Brandao cette semaine, s’est remis d’aplomb en l’emportant à Rennes vendredi (2-0) et dispose d’un groupe au complet, hormis le Brésilien.

Start (ce soir, 20h45)
Bayern Munich (GER) - Inter Milan (ITA)
Manchester United (ENG) - Marseille (FRA).

INTER MILAN
Sneijders, revoilà le Hollandais volant
Blessé au cœur de l’hiver, le Néerlandais Wesley Snijders retrouve ses coups décisifs et le chemin des filets, de bon augure avant le difficile 8e de finale retour de Ligue des champions de l’Inter chez le Bayern Munich, ce soir, qui l’a battu à l’aller (1-0). «Nous sommes redevenus l’Inter, on joue pour tout gagner», martèle ‘‘Wes’’, de nouveau souriant et offensif en conférence de presse, comme sur le terrain, comme la saison dernière, où il a porté les Nerazzurri sur le toit du monde et presque les Oranje»des Pays-Bas, battus à quelques minutes de la fin de la finale du Mondial par l’Espagne. Après un exercice 2009-2010 éblouissant, Snijders a subi le contrecoup. Peu incisif sous le régime Rafael Benitez, épuisé par une saison à plus de soixante matches, «Wes» a logiquement piqué du nez, et même fini par se blesser. Quelques secondes seulement après le début de la demi-finale du Mondial des clubs contre les Sudcoréens de Seongnam, il est tombé, victime d’une blessure musculaire à la cuisse gauche. Il n’a retrouvé les terrains que début février, et enfin décroché un titre de champion du monde, mais sans jouer. Mais il monte en puissance. «Quand est-ce que je serai à 100%? Mais j’y suis déjà, j’y suis déjà, assure-t-il. Il me semble que ça va bien, non?» En effet, il a marqué dès son retour, signant le dernier but de la victoire 3- 0 à Bari le 3 février.
Déjà quatre buts
Il a remis ça trois jours plus tard en ouvrant le score contre l’AS Rome (5-3) d’un superbe coup franc («Il les tire bien mieux que moi», a salué Leonardo, son entraîneur, redoutable lui aussi dans cet exercice quand il était joueur). Snijders a signé encore un but à la Sampdoria Gênes (2- 0), le 27 février. «Leo» a parié qu’il marquerait douze buts d’ici à la fin de la saison. «J’en suis déjà à trois», a-t-il glissé malicieusement, après son coup franc clinique dans la lucarne de la Sampdoria. En équipe nationale, il a aussi montré qu’il redevenait un des meilleurs joueurs du monde (il est d’ailleurs toujours vexé de n’avoir même pas terminé parmi les trois premiers du Ballon d’Or 2010). En amical contre l’Autriche (3-1 le 9 février), il a signé un but extraordinaire, une reprise de volée de 20 mètres sous la barre après un une- deux. A l’aller contre le Bayern, Snijders n’a pas marqué, mais il a souvent trouvé Samuel Eto’o, son partenaire d’attaque privilégié. Le duo a été victime ce soir-là de la grande forme du jeune Thomas Kraft (22 ans) dans les buts du Bayern. Mais l’Inter, fragile en défense, a retrouvé son allant offensif avec Leonardo, et «Wes» reste optimiste avant le deuxième épisode de la revanche de la finale de l’an dernier, où il avait fait mal à l’arrière-garde munichoise. «Contre le Bayern aussi nous avons bien joué, sans mériter la défaite, martèle Snijders. L’équipe est présente et bien présente !»

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