Par Kader Bakou
Une chaîne TV du Golfe nous montre régulièrement un flashback, sous forme de clips, des «révolutions» tunisienne et égyptienne. On y voit, notamment, un jeune Tunisien marchant la nuit au milieu de la chaussée.
La ville est déserte et il n’y a que lui criant dans la rue. Selon la logique de cette chaîne, cet homme a le droit de faire du tapage nocturne et de réveiller (voire effrayer) les gens, du moment que son objectif est noble : fêter la victoire de la démocratie. Ainsi, la fin doit justifier les moyens. Pour le Mahatma Ghandi, «la fin est dans les moyens, comme l’arbre est dans la semence». Ainsi, disait-il, le moyen doit non seulement être aussi noble que la fin (le but), mais il doit la dépasser (en noblesse). Pourquoi ? Parce que toujours, selon le sage hindou, la fin n’est souvent qu’un idéal auquel nous aspirons tandis que le moyen est le reflet de notre caractère, et traduit notre mode de pensée et notre comportement au quotidien.
K. B.
bakoukader@yahoo.fr

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