Au troisième jour de leur grève illimitée, la colère des travailleurs de l’Institut national de la productivité et du développement industriel (INPED) ne s’est pas estompée, mais bien au contraire, elle s’est amplifiée.
«Nous ne sommes pas près de faire marche arrière. Le DG nous a trop brimés. La situation est devenue pour nous trop insupportable», déclare une mère de famille travaillant dans cet établissement de formation. La rupture entre, d’une part, le DG de l’INPED et son staff et, d’autre part, le personnel de cet institut est irrémédiable. Cette colère a, par ailleurs, poussé les langues à se délier quant à la gestion des affaires financières de cet établissent d’expertise et de formation dépendant du ministère de l’Industrie, de la Petite et Moyenne entreprise et de la Promotion de l’investissement. Les grévistes nous ont cité, à ce propos, plusieurs affaires qu’ils jugent délictueuses, notamment celle relative à l’installation de rideaux à la résidence des stagiaires. Au troisième jour de cet arrêt de travail illimité, une délégation de la tutelle, conduite par le président du Conseil d’administration s’est présentée devant le collectif en grève. Les membres de la délégation ont demandé aux travailleurs de reprendre le travail. En contrepartie, la délégation a promis la désignation d’une commission d’enquête qui lancera des investigations sur la gestion de cet institut. Le niet des grévistes est catégorique. «Désignez d’abord un DG intérimaire et prenez l’engagement de l’institution d’une commission d’enquête, et nous reprendrons le travail», rétorquèrent-ils. Les choses en sont restées à ce stade. Par ailleurs, un fait pour le moins étrange nous a été rapporté par les grévistes, une personne se présentant comme huissier de justice a donné lecture d’une liste de 27 personnes, parmi plus de 220 grévistes, qui, selon ce mystérieux individu, seraient (les 27 personnes) convoquées par la justice de Boumerdès. Mais cet auxiliaire de justice n’a remis aucune convocation aux concernés et n’a pas non plus précisé le motif de cette convocation judiciaire. En tout cas, les grévistes se disent solidaires et proclament à qui veut bien les entendre que leur protestation est collective et concerne tous les travailleurs de l’INPED.
Abachi L.

Nombre de lectures :

Format imprimable