Après la forte mobilisation de la population de cette daïra, située à l’orée de la steppe, les pouvoirs publics jouent la carte de l’apaisement pour éviter tout dérapage ou une quelconque récupération par d’autres parties, car les prochaines élections communales ne sont pas loin.
Autant dire que des opportunistes de tous bords sont déjà en transe. Il faut tout juste rappeler que cette population de la tribu d’Ouled N’har ne réclame pas la lune, mais tout simplement l’amélioration des conditions de vie dans cette région où il est difficile de supporter l’isolement. Cette population dont les activités sont limitées au pastoralisme et la culture de petits lopins de terre a toujours vécu paisiblement. Les derniers évènements ont tout simplement exprimé le ras-le-bol d’une jeunesse dans une localité qui semble être à mille lieues du monde moderne. Cette manifestation pacifique a quand même eu des échos auprès des responsables locaux, et on vient d’apprendre qu’une délégation de l’exécution conduite par le secrétaire général de la wilaya se rendra sur les lieux pour rencontrer les représentants des citoyens de cette daïra. Une rencontre est prévue dans la salle de réunion au siège de la daïra et à laquelle assisteront tous les directeurs de l’exécutif. Cette initiative du wali a été accueillie avec soulagement et une plate-forme de revendications sera soumise aux membres de la délégation. Ce début de dialogue est un bon signe, ce qui d’ailleurs a permis un retour à la normale. Il faudrait tout de même dégager les priorités : le gaz de ville, une nécessité pour cette région où le thermomètre descend au-dessous de zéro période hivernale, la mise en valeur des terres agricoles, le transport scolaire qui fait grandement défaut. On ne le répétera jamais assez, la responsabilité des élus est entièrement engagée, car il suffit parfois d’être à l’écoute des citoyens et de faire part de leurs doléances pour que les choses aillent mieux.

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