Société : MARCHÉ DU MÉDICAMENT
«L’État a changé sa politique de contrôle», selon Ould Abbès


Les importateurs de produits pharmaceutiques seront sélectionnés désormais par le biais d’appels d’offres, et ce, «dans un souci de lutte contre la corruption et pour davantage de transparence dans le marché du médicament», a annoncé hier le ministre de la Santé. Djamel Ould Abbès a présidé la première opération d’ouverture des plis à l’Institut national de la santé publique (INSP). L’opération, d’un coût de 27 milliards de dinars, concerne 830 médicaments dans 35 spécialités.
Pour l’opération de sélection des importateurs de médicaments, il y a eu 124 retraits du cahier des charges et le dépôt de 104 plis, ont annoncé les responsables de la Pharmacie centrale des hôpitaux. L’opération concerne l’importation durant la période annuelle allant de juin 2011 à juin 2012. Le ministre présent à l’ouverture des plis a expliqué, pour sa part, que cette opération, la première du genre, repose sur les procédures imposées par le code des marchés publics et a été initiée dans un souci de transparence et de lutte contre la corruption dans le marché du médicament. Djamel Ould-Abbès mettra en garde les représentants des laboratoires présents contre la surfacturation des produits. «Nous connaissons les prix de référence et les prix de départ d’usine, il n’est pas question, donc, que nous tolérions une surfacturation», a-t-il déclaré à cet effet. De même, il assurera que tous les programmes relatifs aux médicaments ont été libérés et les officines pourront être approvisionnées. Le ministre a rappelé par ailleurs que cette opération intervient dans une période de tension sur le marché du médicament. «Nous entamons l’application de la nouvelle politique du médicament avec des actions urgentes pour pallier les insuffisances constatées sur le marché. Nous devons reconstituer le stock de la PCH et anticiper les tensions sur le reste de l’année, ainsi que les besoins des établissements publics de santé», a encore ajouté le ministre. Pour finir, ce dernier a évoqué la nécessité de renforcer la production nationale, qui devrait couvrir 70 % des besoins en médicaments à l’horizon 2014. Pour le ministre, la politique d’approvisionnement en médicaments est à revoir totalement, tout comme l’Endimed devrait s’impliquer dans la distribution en dehors des grands centres urbains.
F-Zohra B.

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