Près de 400 dockers, répartis en groupes A et B, employés dans la «Shipa», au niveau de l’entreprise portuaire de Skikda, ont observé, dans la journée d’hier, un piquet de grève devant la salle d’embauche.
Le premier groupe comptant la moitié des dockers s’est rassemblé dans la matinée et a été rejoint par le second dans l’après-midi. Selon des sources concordantes, dix bateaux sont restés à quai faute de travailleurs. On a même eu recours à d’autres travailleurs normalement en charge d’autres tâches. Les contestataires revendiquent leur contractualisation, comme promis durant l’année 2011. «La contractualisation a touché les dockers de tous les ports d’Algérie, sauf ceux de Skikda. Ça nous arrive de ne pas travailler durant 4 mois. Tout est fonction, bien sûr, de l’arrivage des bateaux. Le P-dg de l’EPS, en personne, nous avait promis la contractualisation de tous les dockers en exercice en 2011. Nous sommes toujours dans l’attente. Le hic, c’est qu’on voit souvent de nouvelles recrues, dont des agents au niveau du port sec et des dockers “shippistes”». Selon une source portuaire, «la revendication des dockers n’aurait aucun fondement juridique. Certes, promesse a été faite de les contractualiser, mais elle demeure conditionnée par les besoins économiques de l’entreprise. Quant à une soi-disant contractualisation de nouvelles recrues, c’est faux ! Les instructions du président-directeur général de l’EPS sont claires : la contractualisation se fera selon le critère du nombre de jours travaillés dans la “Ship”, la priorité allant à ceux qui en comptabilisent le plus grand nombre.». Les dockers «shippistes» ne comptent pas baisser les bras, des rassemblements au sein et hors enceinte de l’entreprise étant prévus dans les jours qui viennent, et ce, tant que leurs revendications n’auront pas été satisfaites.
Zaid Zoheir

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