A tout point de vue, rien ne plaide pour un dénouement immédiat de la crise qui paralyse depuis plus d’une semaine le rail à Constantine. Les grévistes comme les responsables de la SNTF campent sur leurs positions.
En grève ouverte depuis le 12 mars, le personnel roulant de la Société nationale des transports ferroviaires refuse catégoriquement de reprendre le travail tant que ses revendications ne sont pas prises en charge convenablement par la direction. Il revendique, en effet, «une augmentation de 20% du salaire de base». «Cela fait près d’une décennie que nos salaires de base sont figés. Tout ce que nous demandons, c’est une augmentation de notre salaire de base», déclarent les grévistes. Aussi, le trafic ferroviaire est totalement paralysé et aucun train de marchandise ou de voyageurs n’a circulé depuis plus d’une semaine. Les portes de la gare ferroviaire de Constantine sont toujours closes et les ont contraints à chaque fois de rebrousser chemin, faute de trafic. «Aucun train de voyageurs n’a circulé de Bordj-Bou-Arréridj jusqu’à la frontière tunisienne », affirment ces derniers. Hier encore, les grévistes ont empêché, en s’allongeant sur les rails à la sortie du dépôt de maintenance de l’unité de Sidi- Mabrouk, la sortie des machines. Côté administration, aucun responsable ne s’est manifesté ou daigné engager le dialogue avec les protestataires qui entament leur deuxième semaine de grève, soutiennent des syndicalistes d’après lequel, l’administration leur aurait expliqué qu’elle «ne pouvait leur accorder plus que ce qui a été déjà décidé lors de la dernière réunion entre le syndicat des cheminots et la direction générale de la société ». Il convient de rappeler dans ce contexte que les cheminots avaient observé, début février, un mouvement de protestation pour réclamer le paiement des salaires du mois de janvier restés bloqués au niveau des banques en raison de problèmes d’ordre technique et bureaucratique.
Farid Benzaid

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