Actualités : MEETING DE LA CNCD ORAN À BETHIOUA
Il faut dire «barakat» à toute forme de répression et de hogra»


Pour sa première action en dehors de la commune d’Oran, la CNCD Oran a animé hier, un meeting au niveau de la bibliothèque municipale de Bethioua. Le dispositif sécuritaire impressionnant, déployé autour du lieu de la rencontre, n’a pas réussi à dissuader les Bethiouis à prendre part à cette action.
Le hall de la bibliothèque abritait une exposition de caricatures représentant les droits de l’Homme et des articles de presse sur la réalité vécue par la société algérienne, notamment les différents mouvements de grève, les tentatives de marche pour revendiquer des droits légitimes.. Prenant la parole, Kaddour Chouicha, membre de la coordination et l’un des animateurs de ce meeting, fera d’abord une rétrospective sur la naissance de la CNCD, et la création de celle d’Oran. Il dira à l’assistance qu’«avec ce qui se passe dans le monde arabe, nous ne pouvions rester en marge de ce mouvement de contestation qui s’exprime au grand jour. Il ne faut plus se laisser freiner par une répression qui ne doit plus gouverner nos libertés». L’occasion pour l’intervenant d’évoquer le taux de chômage que connaît la localité de Bethioua, alors qu’elle est un pôle très important. «Il faut que cette hogra cesse et que chacun ait la possibilité de revendiquer ses droits civiques.» Le choix qu’a adopté la CNCD Oran à se propager à d’autres communes et localités réside, dira l’intervenant, «dans un seul objectif : celui de donner la parole à tous les citoyens où qu’ils soient et enfin nous sommes convaincus des actions centrées sur la capitale et sur Oran ne peuvent, à elles seules, avoir autant d’impact. L’implication de tous est sollicitée, car le changement ne peut venir qu’à travers l’union de tous. On ne peut pas se contenter de se plaindre et de se lamenter chacun dans son coin, c’est l’heure de l’action et chacun selon ses possibilités ». Un citoyen de Bethioua, qui co-animait le meeting, a pris la parole pour dénoncer l’interdiction de placarder les affiches pour informer les citoyens de la tenue du meeting. «Aujourd’hui, c’est l’occasion pour nous de s’exprimer en toute liberté. Il n’est question ni de pouvoir d’achat ni de chômage, ni de logement… Nous sommes en quête de liberté avant tout autre revendication sociale», a-t-il affirmé. Tout en évoquant la mauvaise gestion que connaît la localité de Bethioua, il a noté : «Ce pays fonctionne avec les indicateurs. Nous voulons un Etat moderne, de vrais élus. Nous en avons marre de la corruption et de la mauvaise gestion qui règnent ici à Bethioua et partout en Algérie.» Prenant la parole, un citoyen de Bethioua se désole de constater qu’en «une date aussi symbolique que le 19 Mars, journée de la gloire, le meeting de la CNCD Oran soit autant encadré par un dispositif sécuritaire. Il est plus que temps pour nous de recouvrer nos libertés individuelles et collectives».
Amel B.

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