L’appel à la marche lancé sur le réseau social Facebook à l’occasion du 49e anniversaire du 19 Mars n’a pas trouvé écho auprès de la jeunesse. La police a mis en place un important dispositif au niveau de la Grande-Poste pour empêcher la manifestation.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - La marche de la jeunesse n’a pu avoir lieu, hier, dans les rues d’Alger. L’appel lancé la semaine dernière via Facebook n’a, vraisemblablement, pas été entendu. Un appel qui a toutefois été pris très au sérieux par les autorités qui ont mis en place un important dispositif sécuritaire. Dès les premières heures de la matinée, les policiers des unités républicaines de sécurité ont pris position autour de la Grande-Poste, point de départ de cette marche qui devait aboutir au siège de la présidence de la République, à El-Mouradia. Prévue initialement à 9 h, la manifestation sera finalement retardée. A 10h30, des policiers procèdent à la vérification des papiers d’identité d’un jeune homme debout sur les marches de la Grande- Poste. Aussitôt, des journalistes et des photographes de presse s’agglutinent autour de lui. Il annonce qu’il est membre du collectif Bezzef. «Le peuple doit pouvoir manifester librement», lance-t-il aux journalistes. Les policiers interviennent pour libérer les lieux. Les initiateurs de la manifestation du 19 mars tentent alors de marcher. Ils ne feront que quelques pas avant d’être bloqués par la police antiémeute. Une autre tentative est lancée quelques minutes plus tard par un second groupe. Sans succès. La situation tournera alors au jeu du chat et de la souris. Les marcheurs, qui tenteront de se rassembler, seront systématiquement dispersés par la police. «Il est quasiment impossible de manifester librement dans ces conditions. Il y a plus de policiers que de marcheurs», notera un des organisateurs. Mais il estime que cette première sortie est une réussite. «Il suffit de voir le dispositif qui a été mis en place aujourd’hui. Ceux qui gouvernent le pays savent que la véritable menace vient des jeunes. Il faut juste que nous apprenions à nous organiser.» Selon lui, de nouvelles initiatives seront lancées dans les prochains jours.
T. H.

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