Société : EL-TARF
L’accaparement illégal de lots de terrain par la population prend des proportions alarmantes


Le phénomène de l’accaparement de lots de terrain relevant du domaine public tend à prendre des proportions alarmantes à travers quasiment toutes les communes de la wilaya sans que les autorités locales daignent lever le petit doigt.
Les exemples sont légion. Ainsi dans la commune de Chebaita-Mokhtar, au niveau de la cité populeuse Zourami- Ali, des citoyens se sont carrément partagé, en lots, au terrain de football. Il en est de même du tronçon routier reliant l’agglomération secondaire de Ben Amar, dans la commune d’Echatt, à la commune d’El Hadjar dans la wilaya de Annaba où des citoyens ont engagé des travaux de construction de locaux commerciaux de part et d’autre. Dans la même commune, à la plage Sabi, des dizaines de jeunes sont en train de construire des habitations. A Sidi M’barek, commune de Ben M’hidi, des locaux commerciaux ceinturent l’école primaire Boubir- Hafssi rendant les conditions de scolarisation des élèves délicates. Cependant, selon des sources fiables et des témoignages recueillis sur place, les brigades de gendarmerie ont établi des procès- verbaux sur les cas d’empiètement du domaine public, mais sans plus. En ces temps d’incertitudes, les autorités semblent adopter la posture de l’apaisement, de peur de faire éclater des émeutes. Par ailleurs, nos sources ont affirmé, mordicus, que derrière ce phénomène, il y a aussi la main d’élus locaux qui ont suggéré à beaucoup de recourir à cette méthode illégale pour bénéficier, par la suite, de la loi 15/08 sur la régularisation des constructions illicites. Quoi qu’il en soit, à travers ces faits, l’Etat semble avoir délégué ses prérogatives constitutionnelles au profit d’un pan de la population, ce qui, en soi, est source d’anarchie et de violence.
Daoud Allam

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